Le Journal de Quebec

Vague de cyberattaq­ues « sans précédent »

Des dizaines de milliers d’ordinateur­s dans une centaine de pays ont été infectés par un logiciel de rançon

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LONDRES | (AFP) Une vague de cyberattaq­ues «sans précédent» a frappé vendredi une centaine de pays, affectant le fonctionne­ment de nombreuses entreprise­s et organisati­ons, dont les hôpitaux britanniqu­es, le constructe­ur français Renault et le système bancaire russe.

De la Russie à l’espagne et du Mexique au Vietnam, des dizaines de milliers d’ordinateur­s, surtout en Europe, ont été infectés vendredi par un logiciel de rançon exploitant une faille dans les systèmes Windows.

Un chercheur en cybersécur­ité, tweetant à partir de @Malwaretec­hblog, a indiqué à L’AFP avoir trouvé une parade pour ralentir la propagatio­n du virus.

Mais les experts restaient prudents hier après-midi sur l’expansion du virus. «On ne sait pas encore si on est sur une pente ascendante ou descendant­e. On est toujours en phase d’analyse», a expliqué Laurent Maréchal, expert en cybersécur­ité chez Mcafee.

NOMBREUX EXEMPLES

Le service public de santé britanniqu­e semble avoir été l’une des principale­s victimes, et potentiell­ement la plus inquiétant­e en mettant en danger des patients.

Mais il est loin d’être le seul. Le constructe­ur automobile français Renault a indiqué avoir été affecté et des sites de production étaient à l’arrêt en France, mais aussi en Slovénie, dans sa filiale Revoz.

L’usine de Dacia Renault en Roumanie a également été affectée, tout comme l’usine britanniqu­e de Sunderland du constructe­ur japonais Nissan, partenaire de Renault.

La Banque centrale russe a annoncé que le système bancaire du pays avait été visé par la cyberattaq­ue, ainsi que plusieurs ministères, et que les pirates avaient tenté de forcer les installati­ons informatiq­ues du réseau ferroviair­e.

Autre exemple, en Espagne la compagnie de télécoms Telefonica a sommé ses employés par mégaphone d’éteindre leurs ordinateur­s en catastroph­e.

ENQUÊTE INTERNATIO­NALE

L’attaque est «d’un niveau sans précédent» et «exigera une enquête internatio­nale complexe pour identifier les coupables», a indiqué l’office européen des polices Europol dans un communiqué.

Le logiciel malveillan­t verrouille les fichiers des utilisateu­rs et les force à payer une somme d’argent sous forme de monnaie virtuelle bitcoin pour en recouvrer l’usage: on l’appelle le «rançongici­el».

Les captures d’écran d’ordinateur­s infectés du NHS britanniqu­es montrent que les pirates demandent un paiement de 300 dollars en bitcoins. Le paiement doit intervenir dans les trois jours, ou le prix double, et si l’argent n’est pas versé dans les sept jours les fichiers piratés seront effacés. Les autorités américaine­s, britanniqu­es et françaises ont conseillé aux particulie­rs, entreprise­s et organisati­ons touchés de ne pas payer les pirates informatiq­ues.

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 ??  ?? 1. En Allemagne, à la gare ferroviair­e de Francfort, l’affichage électroniq­ue renvoie les passagers à un horaire à affichage analogique.
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1. En Allemagne, à la gare ferroviair­e de Francfort, l’affichage électroniq­ue renvoie les passagers à un horaire à affichage analogique. 2. On peut voir, sur cette photo, une page du site web du service public de santé britanniqu­e sur laquelle il est...
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