Un entraîneur aux anges
Frédéric Jobin dirigera les kayakistes du centre national de Lac-beauport
Frédéric Jobin est un entraîneur comblé.
Il a reçu deux bonnes nouvelles du même coup. Canoë Kayak Canada a décidé de lui confier les rênes de tous les kayakistes et d’établir à Lac-beauport son Centre national d’entraînement pour les hommes.
«C’est une belle promotion de pouvoir m’occuper du 200 m, du 500 m et du 1000 m», a raconté Jobin que nous avons joint, hier à Montréal, à l’occasion des premiers essais nationaux qui se déroulent au Bassin de l’île Notre-dame.
«J’avais prévenu mon patron (Graham Barton) que je voulais relever un nouveau défi après dix ans à m’occuper des gars de 200 m. Ça va être une grosse tâche parce que je vais devoir préparer trois programmes d’entraînement, mais je voulais un nouveau défi.»
«L’an dernier, mes gars de 200 m s’en- traînaient à Québec, mais ce n’était pas vraiment un Centre national, plutôt un pôle national, poursuit Jobin. Les athlètes n’étaient pas obligés de déménager à Québec.»
DÉCONFITURE OLYMPIQUE
Les résultats décevants des Jeux olympiques de Londres l’été dernier n’ont pas précipité les choses assure Jobin.
«On savait qu’on devait changer le système. À Londres, tout reposait sur Mark de Jonge et il n’a pas bien performé. Peu importe les résultats, les changements auraient été apportés. On vise plus les Jeux de 2024 pour les résultats. Il ne faut pas se conter d’histoire. On ne fait pas actuellement de finales A chez les juniors.»
Les athlètes devront-ils s’établir à Québec? «Les gars ne seront pas obligés de déménager la première année, mais ça va être fortement recommandé lors des deuxième et troisième années quand on va s’approcher des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo. Je ne demanderai pas à Mark qui a un fils de déménager à Québec, mais on va pousser davantage les plus jeunes afin de s’assurer qu’ils auront un bon développement.»
Jobin est heureux du retour de Barton comme directeur technique, lui qui a passé les six dernières années avec l’organisme À Nous le podium.
«Graham est un vrai leader et ça fait du bien de le ravoir. On manquait de leadership dans le passé. Pour le Centre national, Graham a décidé sans offre de services que Lac-beauport était la meilleure option et on n’a pas eu besoin d’attendre six mois.»
DANS LES MARITIMES
Les femmes tant kayak que canoë seront localisées à Halifax. Il ne reste qu’à déterminer le Centre national qui accueillera les hommes de canoë.
Demain, au terme des essais nationaux, Canoë Kayak Canada fera connaître l’identité des athlètes qui prendront part aux premières étapes de la Coupe du monde.