Le Journal de Quebec

Avantage à la Movistar de Nairo Quintana

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PESCHICI | (AFP) En attendant l’arrivée au sommet du Blockhaus, le Giro s’est donné hier à l’espagnol Gorka Izagirre (Movistar), coéquipier du Colombien Nairo Quintana, qui a enlevé la huitième étape à l’arrivée à Peschici.

Le Basque a signé la 107e victoire d’un coureur espagnol dans le Giro, sa première à titre personnel dans un grand tour. En devançant pour le succès d’étape l’italien Giovanni Visconti, un coéquipier de Vincenzo Nibali chez Bahrein, il a aussi donné un point à l’équipe Movistar dans le match que se livrent Quintana et le vainqueur sortant du Giro.

«Comme Visconti était dans l’échappée, on s’est dit qu’on devait avoir un coureur devant. J’y suis allé, mais je ne pensais pas à la victoire d’étape, d’autant que le parcours était vraiment difficile», a raconté le vainqueur du jour.

Nibali, septième de l’étape dans la roue du Français Thibaut Pinot au sommet d’une rampe de 9-10 % de pente, a fait mieux que Quintana (16e) et que le porteur du maillot rose, Bob Jungels (10e). Avec, pour le Luxembourg­eois, l’excuse d’avoir chuté à quelque 35 km de Peschici.

«C’est de ma faute. J’ai eu un instant d’inattentio­n et j’ai touché la roue arrière d’un coéquipier», a déclaré le porteur du maillot rose, qui s’est néanmoins voulu rassurant.

«Pas de problème. Je ne ressens pas de douleur au genou (gauche).»

Tous les prétendant­s sont désormais tournés vers le Blockhaus. L’étape, longue de 149 km, se résumera aujourd’hui à la longue montée (13,6 km) au-dessus de Chieti vers ce site au nom mystérieux, à l’altitude de 1665 m.

LE CYCLISME ITALIEN EN ÉCHEC

Si des écarts importants ne sont pas attendus, la difficulté de l’ascension (8,4 % avec une pointe à 14 % à l’approche des quatre derniers kilomètres) et son exposition promettent une sélection plus marquée qu’à l’etna, mardi dernier, quand une vingtaine de coureurs n’avaient pu se départager dans le premier groupe.

Entre Molfetta et Peschici (189 km), une bourgade aux murs blanchis à la chaux sur le promontoir­e du Gargano, la 8e étape a ménagé une course très animée, lancée sur des bases très élevées (54,6 km dans la première heure).

La victoire s’est jouée dans le dernier kilomètre après la chute de l’italien Valerio Conti, à terre à la sortie d’un virage. Prodigue de ses efforts, le jeune Romain (24 ans) avait longtemps espéré endosser le maillot rose avant de tout perdre dans le final.

Son échec a précipité celui de Visconti, retardé au moment où Gorka Izagirre produisait son effort. À l’arrivée, le cyclisme italien reste dans l’attente d’une première victoire. Sur les traces de l’édition 2010 du Giro, quand Filippo Pozzato avait mis fin à la disette lors de la... 12e étape.

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