Les jours se suivent et se... ressemblent
Lance Stroll s’élancera de la 18e position au Grand Prix d’espagne
MONTMELO | Confiné en queue de peloton la veille, Lance Stroll n’a pu améliorer son sort à l’occasion de la séance de qualifications en vue du Grand Prix d’espagne de F1 qui sera présenté aujourd’hui.
Le pilote québécois a été incapable de franchir avec succès la première ronde (Q1) à bord de sa Williams, hier, et c’est de la 18e place qu’il s’élancera sur la grille de départ au circuit de Barcelone-catalogne.
Seuls Stoffel Vandoorne (Mclaren) et Daniil Kvyat (Toro Rosso) ont fait pire que lui.
Quant au Britannique Lewis Hamilton, il partira tout devant pour la 64e fois de sa carrière. Il partagera le premier rang avec Sebastian Vettel, qui a réussi à intercaler sa Ferrari entre les deux Mercedes, empêchant ainsi Valtteri Bottas de compléter le doublé.
« ÊTES-VOUS CERTAINS ? »
Le quadruple champion du monde s’était pourtant fait dire sur les ondes radio de couper le moteur de son bolide et de rentrer au puits de ravitaillement, dès son premier tour de qualifications.
« Êtes-vous certains ? » a-t-il répondu. Finalement, Vettel n’a pas obéi aux ordres de son patron de Ferrari, qui craignait une panne majeure, et il a pu reprendre son rythme de croisière. Sa décision a été la bonne.
Sans surprise, la Ferrari de Kimi Raïkkönen ainsi que les Red Bull de Max Verstappen et de Daniel Ricciardo ont suivi dans l’ordre.
ENCORE ET TOUJOURS LES… PNEUS
Stroll a inscrit sa pire performance en qualifications depuis l’australie, qui avait donné le coup d’envoi de la nouvelle saison et de sa carrière en F1. Il a bouclé son tour le plus rapide en 1 min, 22,401 s.
«Notre week-end difficile s’est pour- suivi, a-t-il indiqué d’entrée de jeu. Nous avons connu les mêmes problèmes que la veille avec nos pneus. Ils ne nous ont jamais procuré le niveau d’adhérence espéré.»
Chaussée de gommes tendres, les moins dures proposées par Pirelli et certes les plus performantes, Stroll a bien tenté de progresser au tableau avec moins d’une minute à parcourir, mais en vain.
Son coéquipier Massa a lui aussi dû se battre avec une Williams plutôt capricieuse, n’obtenant que le 14e rang dans l’étape initiale, mais il s’est bien repris pour mériter une 9e position inespérée sur la grille de départ.
«En réalité, je n’étais pas déçu de mon dernier tour, a renchéri Stroll, en réalisant qu’il n’y avait qu’un écart de trois dixièmes de seconde entre le chrono de Felipe et le mien.
«Mais ce ne fut pas suffisant pour accéder à la Q2. C’est dommage.»
PAS FACILE DE DOUBLER
Pour son cinquième départ à vie en F1, Stroll ne se fait pas d’illusions. Le tracé es- pagnol ne favorise pas les dépassements.
«Ce n’est pas l’idéal, dit-il. Je devrai travailler très fort pour remonter au classement. Mais, c’est une longue course. On souhaite que la situation s’améliore, peutêtre en adoptant une stratégie audacieuse.»
Stroll tentera d’inscrire ses premiers points au championnat. Une mission qui s’annonce particulièrement difficile pour le pilote de 18 ans.
Massa, lui, a de nouveau fait mal paraître son jeune partenaire chez Williams, quoiqu’il soit venu à deux places de subir l’élimination en Q1.
S’il a déploré la surchauffe des pneus comme Stroll, le vétéran brésilien a constaté une amélioration importante de la situation quand il a choisi de lever le pied de façon significative dans le troisième secteur du circuit avant d’amorcer chaque tour lancé.
Cette démarche destinée à réduire la température des gommes, et à laquelle n’a pas pensé son inexpérimenté coéquipier, a réussi. Si bien que Massa a pu accéder à Q2, puis à l’étape ultime.
L’exploit d’alonso
«Je pense qu’une septième place était possible si un adversaire ne m’avait pas gêné lors de mon tour le plus rapide en fin de parcours, a prétendu Massa. Je pense néanmoins que je pourrai livrer une bonne bataille à ceux qui seront placés immédiatement devant moi sur la grille de départ.»
Il parle notamment de Fernando Alonso qui, contre toute attente, a pu hisser sa Mclaren au septième rang sur la grille de départ.
L’enfant chéri du public espagnol n’était certes pas attendu dans le dernier groupe des 10 pilotes les plus rapides, considérant ses déboires mécaniques connus la veille aux essais libres.
Cet exploit du double champion du monde a été bruyamment salué par une foule conquise d’avance à sa sortie de voiture.
Reste maintenant à voir si le moteur Honda de sa monoplace tiendra le coup jusqu’à la fin. Alonso n’a rallié l’arrivée qu’à une seule occasion depuis le début de la saison.