Le Journal de Quebec

LA PATIENCE RAPPORTE

Bobby Ryan joue les héros dans un gain de 2 à 1 des Sénateurs en prolongati­on

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m jonathan. bernier @quebecorme­dia.com

PITTSBURGH | Les Sénateurs souhaitaie­nt, à tout prix, éviter d’échanger coup pour coup avec les Penguins. Tombés dans ce piège plus tôt cette saison, ils s’étaient fait rosser par les champions de la coupe Stanley.

Hier soir au PPG Paints Arena, dans le premier match de la finale de l’associatio­n de l’est, les Sénateurs ont plutôt opté pour la patience. Cette vertu enseignée par leur entraîneur depuis le début de la campagne leur a permis d’amorcer cette série par une victoire de 2 à 1, en prolongati­on.

Complice du premier but de la rencontre, Bobby Ryan y a mis un terme après 4 mins 59 s de temps supplément­aire.

L’attaquant des Sénateurs a battu Olli Maatta de vitesse avant de déjouer Marc-andré Fleury du côté du bloqueur.

«J’ai pris la décision d’y aller de ce côté en arrivant dans l’enclave. J’ai déjà connu beaucoup de succès avec ce genre de tir. Et je suis parvenu à loger la rondelle exactement où je le voulais», a indiqué le héros de la rencontre pour qui il s’agissait déjà d’un troisième but gagnant depuis le début des séries éliminatoi­res.

DU DÉJÀ-VU POUR PAGEAU

Privilégia­nt avant tout la défense, les hommes de Guy Boucher ont attendu que leurs adversaire­s commettent des erreurs.

La première est survenue avec moins de six minutes à jouer au premier vingt. Pressé par un adversaire, Brian Dumoulin a abandonné le disque derrière son filet. Quelques secondes plus tard, JeanGabrie­l Pageau acceptait une passe de Ryan avant de déjouer Marc-andré Fleury. Un manque de communicat­ion entre Dumoulin et Ron Hainsey explique, en partie, cette bourde.

«Bobby était pratiqueme­nt rendu de l’autre côté du filet. Je commençais à me demander si la rondelle allait arriver à moi. Mais puisque qu’il avait fait un jeu semblable face aux Rangers, j’ai décidé de ne pas bouger et d’attendre», a expliqué Pageau, qui aura fait le bon choix.

En faisant scintiller la lumière pour la huitième fois depuis le début des séries éliminatoi­res, le Gatinois s’est hissé au deuxième rang des buteurs du circuit.

Mieux encore, il occupe maintenant le deuxième rang de l’histoire des Sénateurs pour le nombre de buts inscrits lors d’un même printemps.

Daniel Alfredsson en avait inscrit 14 lors du parcours qui avait mené les représenta­nts de la capitale fédérale à la finale de la coupe Stanley en 2007.

UNE RÉPLIQUE TARDIVE

Ce jeu d’échecs a donné lieu à un match plutôt endormant jusqu’à mi-chemin de la troisième période. Les locaux ont alors ouvert la machine pour tenter de niveler la marque.

Il faudra se faire à l’idée. La seule chance qu’ont les Sénateurs d’éliminer les Penguins, c’est en congestion­nant la zone neutre et en empêchant leurs attaquants de gagner en vitesse.

Toutefois, contenir les Penguins pendant 60 minutes n’est pas une mince tâche. Cette pression appliquée de façon plus intense a permis à Evgeni Malkin d’égaler le pointage. L’attaquant russe a redirigé une passe de Chris Kunitz derrière Craig Anderson. Ce faisant, il a surpassé Jaromir Jagr au troisième rang des meilleurs pointeurs de l’histoire de cette concession (148 points).

ATTENTION À L’INDISCIPLI­NE

Les Sénateurs ont appliqué le système de Boucher à la lettre. Cependant, les Penguins se sont également tirés dans le pied en étant incapables de profiter de leurs cinq supériorit­és numériques, dont trois au cours des 20 premières minutes de jeu.

Blanchie avec l’avantage d’un homme en 10 occasions au cours de ses trois dernières sorties, la troupe de Mike Sullivan devra trouver une façon de remédier à la situation.

Quant aux Sénateurs, ils devront, évidemment, faire preuve de plus de discipline.

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