Le Journal de Quebec

Price est-il un Ovechkin ?

- — Propos recueillis par Gilles Moffet

Mon bon ami, Alexander Ovechkin, et les Capitals de Washington ont encore échoué en séries éliminatoi­res. On a déjà vu ce film, mais cette fois, je ne peux m’empêcher de faire un lien avec Carey Price. Il va signer un gros contrat avec le Canadien, mais va-t-il réussir à les emmener loin en séries éliminatoi­res un jour, ou deviendra-t-il un Ovechkin?

Ovechkin est le joueur franchise à Washington. Malgré une grande carrière, il n’a jamais conduit son équipe plus loin qu’au deuxième tour des séries éliminatoi­res. À la défense de Price, je dois reconnaîtr­e qu’il a mené le Canadien un pas plus loin, soit à la finale de l’associatio­n Est en 2014 contre les Rangers de New York. Kris Kreider a toutefois mis fin à son parcours abruptemen­t en lui amochant le genou lors du premier match de cette série.

MALCHANCE

Price a joué de malchance en 2014, mais comme on se plaît à le comparer aux Martin Brodeur et Patrick Roy, il devra inévitable­ment en faire davantage dans les prochaines années, et croyez-moi, la pression va grimper d’un cran à chaque printemps. Les épaules d’ovechkin portent ce poids depuis des années et, à Montréal, le joueur franchise, c’est Price.

Le prochain contrat de Price, combiné à la récente éliminatio­n hâtive du Canadien, va faire en sorte que, tout comme Ovechkin, il deviendra davantage un suspect au printemps 2018 en autant, bien sûr, que le Canadien se qualifie pour les séries éliminatoi­res.

Price signera, dans les prochains moins, un contrat qui lui rapportera près de 10 millions à compter de la saison 2018-2019. À ce prix-là, on s’attend à ce qu’il fasse la différence en séries éliminatoi­res, ce qu’il n’a pas fait au cours des dernières années.

Dix millions, c’est ce que Ovechkin gagne à Washington, et Ovy n’a pas encore fait la différence en séries. Plus les années passent, plus il est pointé du doigt. C’est le sort qui attend Price s’il ne parvient pas à s’imposer davantage en séries. Price aura 30 ans au mois d’août. Il n’est plus jeune qu’ovechkin que de deux ans.

On ne s’attend pas nécessaire­ment à ce que Price mène le Canadien à la coupe Stanley, mais on veut voir un gardien dominant. Force est de constater qu’henrik Lundqvist lui a été supérieur, cette année, tout comme Ben Bishop, du Lightning de Tampa Bay en 2015.

LA RECETTE

Dans la recette pour gagner en séries, il y a deux ingrédient­s essentiels. Ton gardien doit être meilleur que l’autre gardien, et ton meilleur joueur doit être meilleur que le meilleur joueur de l’autre équipe.

Dans la série Capitals-penguins, Fleury a été supérieur à Holtby, et Crosby a été supérieur à Ovechkin, encore une fois.

Tirant de l’arrière par 3-1 dans la série contre les Penguins, les Capitals ont provoqué un 7e match, qu’ils ont perdu 2-0. Ovechkin était sur la patinoire pour les deux buts des Penguins, et on a vu ses lacunes défensives dans les moments critiques.

La grande différence entre Ovechkin et Crosby, elle est là. Crosby est imbibé de cette mentalité selon laquelle on doit s’occuper de sa zone en premier lieu et qu’avec de la patience, les chances de marquer viendront. C’est la mentalité d’hockey Canada et ça explique pourquoi Crosby a toujours le meilleur sur Ovechkin, que ce soit dans la LNH ou au hockey internatio­nal. Ovechkin veut prendre une avance de 3-0 en première période. Il veut gagner, mais ce n’est pas la bonne manière.

Si Carey Price ne Parvient PAS à transporte­r le Canadien loin en Séries , il Subira la Pression que Subit alexander ovechkin à Washington.

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Encore une fois, Alexander Ovechkin n’a pas fait la différence avec les Caps en séries.

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