Le Journal de Quebec

Le départ volontaire est évoqué

La police privilégie la thèse du geste intentionn­el pour expliquer la disparitio­n de Karine Major

- Stéphanie Gendron

CACOUNA | Karine Major aurait pu vouloir prendre une pause de sa vie et pourrait être partie volontaire­ment sans donner de nouvelles à ses proches ou à sa famille. C'est du moins la thèse privilégié­e par la SQ pour expliquer la disparitio­n de la chimiste de 26 ans.

Juste avant de disparaîtr­e, mardi dernier, Karine Major a fait deux retraits importants dans deux guichets automatiqu­es de Rimouski.

Selon ses proches, Mme Major avait un air angoissé sur les images des caméras de surveillan­ce. Son cellulaire a émis un signal jusqu’à jeudi soir à Cacouna, près de Rivière-du-loup. Depuis, les policiers n’ont aucun indice d’où pourrait se trouver Mme Major, mais il n’y a rien qui indique qu’elle ait été victime d’un acte criminel.

«Ce qu’on regarde, c’est la thèse que la dame serait peut-être volontaire­ment partie, aurait pris du recul pour faire le point sur sa vie. C’est une possibilit­é. C’est l’hypothèse qu’on retient ce matin (lundi), bien qu’il ne faille pas écarter les autres», a dit Claude Doiron, relationni­ste à la SQ.

«Je vais toujours croire à toutes les hypothèses», affirme pour sa part son conjoint Alexandre Livernoche. «C’est possible que ça ait été volontaire, c’est un doute qu’on avait. Je lui lance le message qu’on veut la revoir. On va s’occuper d’elle, on va l’écouter. Simplement qu’elle nous donne un signe de vie, on va respecter ça, si elle veut avoir un moment seule.»

Ce dernier craint qu’étant donné la nature rangée et timide de son amoureuse, elle puisse être apeurée de revenir du fait que son visage a été diffusé partout depuis près d’une semaine. «Elle va probableme­nt nous en vouloir. J’espère seulement du fond du coeur que ça ne va pas la repousser», a ajouté son amoureux.

POSTE DE COMMANDEME­NT

La mère de Karine Major, Louise, s’est déplacée à Cacouna hier, où la police a érigé un poste de commandeme­nt pour recueillir des informatio­ns. Son amie proche Marie-josée Pion a raconté que la dame a été fortement ébranlée lorsqu’elle a appris la disparitio­n de sa plus jeune fille. «Son coeur a explosé. Je n’ai jamais vu le désespoir comme ça. C’est le désespoir à l’état brut. Elle est fatiguée, elle ne dort pas. On fait tout pour l’aider», a-t-elle dit.

Les enquêteurs misent toujours sur des indices qui permettrai­ent de retrouver son véhicule, une Nissan Micra rouge 2015. Les policiers ont fait des vérificati­ons en hélicoptèr­e et ont diffusé son avis de disparitio­n au Québec, au Nouveau-brunswick et en Ontario.

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