La crise des agressions aurait pu être mieux gérée, avoue le recteur
Avec le recul, le recteur Denis Brière admet du bout des lèvres que la crise entourant les agressions sexuelles commises sur le campus l’automne dernier aurait pu être mieux gérée, même s’il considère que cette situation a été «montée en épingle» par les médias.
L’automne dernier, M. Brière a été personnellement critiqué pour avoir attendu 72 heures avant de prendre publiquement la parole à la suite d’une vague d’agressions sexuelles survenues dans les résidences étudiantes.
Il a affirmé lundi au Journal «qu’en ré- trospective, on peut toujours faire mieux». «Peut-être qu’on aurait pu sortir avant», a-t-il laissé tomber, tout en précisant que selon lui, «c’était mieux de prendre un peu de recul et de sortir à ce moment», comme il l’a fait.
victimes d’abord
«Je comprends que pour vous, les médias, c’était très croustillant parce qu’on a monté en épingle un peu ce dossier-là, mais pour moi, je pense qu’on a fait ce qu’on devait faire. C’était les victimes d’abord (dont il fallait s’occuper) avant de faire de grandes déclarations», a-t-il affirmé tout en félicitant ses troupes pour l’appui que les victimes et leur famille ont reçu à la suite de ces événements.
Denis Brière tirera sa révérence comme recteur le 31 mai, mais il restera employé de l’université Laval après la fin de son mandat, a-t-il indiqué hier au Journal. Il pourrait ainsi profiter de la bonification des conditions de rémunération d’après-mandat pour les hauts dirigeants de l’université Laval, une décision controversée qui a fait couler beaucoup d’encre, à moins que le conseil d’administration ne revienne sur cette décision comme le souhaite Sophie D’amours, la nouvelle rectrice qui entrera en fonction le 1er juin.