Victimes de L’IVAC
Le meurtre de la jeune Daphné Huard-boudreault, le 22 mars dernier, a marqué le Québec tout entier. Son excopain, Anthony Pratte-lops, fut rapidement accusé de meurtre prémédité.
Oui, le Québec tout entier fut marqué. Attristé. Frustré. Mais, inévitablement, nous sommes passés à autre chose. Personne ne se lève en plein milieu de la nuit après un cauchemar rappelant la terreur. Personne n’est trop angoissé pour retourner travailler, ou simplement pour mettre le gros orteil dehors. Personne. Sauf les parents de Daphné.
Ceux-ci doivent composer avec la cruelle réalité. Ils doivent accepter que leur fille leur a été cruellement enlevée. Elle avait 18 ans et toute la vie devant elle. Il est impossible d’imaginer le drame que ces gens doivent vivre au quotidien. Ils sont, eux aussi, des victimes.
INSENSIBILITÉ
Et c’est pourquoi la Direction de l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) existe. Elle doit apporter un soutien essentiel. Aider celles et ceux qui subissent les contrecoups, parfois permanents, de gestes graves commis. Pourtant, les témoignages d’expériences pathétiques auprès de ces bureaucrates sans âme ne cessent de se multiplier. Comme c’est le cas pour les parents de Daphné, qui peinent à recevoir un accompagnement digne de ce nom.
L’automne dernier, la Protectrice du citoyen a dressé un portrait catastrophique de L’IVAC. Temps d’attente en hausse, refus de reconnaître le statut de victimes à des parents endeuillés, etc. Neuf mois plus tard, rien n’a changé, et ce, malgré les voeux pieux du gouvernement.
MINISTRE VALLÉE
La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, a été vertement critiquée au cours des dernières années. Voici une idée pour lui permettre de redorer son blason et celui de l’ensemble des politiciens: levez-vous. Soyez digne et faites preuve de compassion. Défendez bec et ongles le sort réservé aux victimes d’actes criminels. Ils méritent au moins cela.