Négociations
Le PQ et QS, une alliance hors nature qui nuirait au PQ.
Et puis il est grand temps que l’électorat se rende compte qu’un vote pour le PQ n’équivaut en rien à l’indépendance.
Bien des indépendantistes, à tort, croient qu’un référendum gagnant nous mènera nécessairement à l’indépendance. De même, chez les fédéralistes, plusieurs croient qu’un référendum gagné par le Québec conduira ce dernier à l’indépendance. Ces personnes des deux camps sont dans l’erreur.
À la suite d’un référendum gagnant, il y aura nécessairement des négociations entre le Canada et le Québec. C’est une étape exigée par les instances internationales.
Le Canada est un État de droit qui occupe une place importante au sein des Nations unies. Cet ordre mondial lui imposera la nécessité de négocier. Et la Cour suprême a statué que le Canada aurait l’obligation de négocier. Donc, négociations il y aura. Maintenant, qui, des indépendantistes ou des fédéralistes, peut prédire ce qui ressortira de ces négociations? Où se trouve l’oracle qui pourrait nous donner l’heure juste à ce sujet?
Qu’en ressortira-t-il? Deux nouveaux pays: un Canada sans le Québec et un Québec totalement indépendant? Un nouveau pays constitué de deux peuples: l’un anglophone et l’autre francophone? Dix pays?
Il est pratiquement impossible de présumer du résultat de ces négociations. Chose certaine, les fédéralistes ne veulent pas que le Québec se dise «oui», car ils savent bien qu’ils auront l’obligation de négocier s’ils veulent continuer à avoir un État de droit.
François Ricard