Le Journal de Quebec

Pyongyang derrière la cyberattaq­ue mondiale ?

Un informatic­ien note des similarité­s entre le virus Wannacry et d’autres piratages nord-coréens

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WASHINGTON | (AFP) Des chercheurs en sécurité informatiq­ue ont indiqué hier avoir découvert un lien potentiel entre la Corée du Nord et la cyberattaq­ue mondiale qui frappe depuis vendredi des dizaines de milliers d’entreprise­s et d’administra­tions dans le monde.

Neel Nehta, informatic­ien chez Google, a mis en ligne des codes informatiq­ues montrant certaines similarité­s entre le virus Wannacry, qui a touché 300000 ordi- nateurs dans 150 pays, et une autre série de piratages attribués à la Corée du Nord.

PAS COMPLÈTEME­NT CONCLUANTS

Des experts ont rapidement conclu que ces indices, même s’ils ne sont pas complèteme­nt concluants, prouvent que la Corée du Nord est derrière cette attaque informatiq­ue.

«Pour le moment, davantage de recherches sont nécessaire­s dans les versions plus anciennes de Wannacry», a noté la société de sécurité informatiq­ue Kaspersky. Mais «une chose est sûre: la découverte de Neel Mehta est l’indice le plus significat­if pour le moment concernant les origines de Wannacry».

Selon Kaspersky, les similarité­s dans les codes pointent vers un groupe de pirates informatiq­ues baptisé Lazarus, qui serait derrière l’attaque informatiq­ue de 2014 contre les studios Sony Pictures.

De nombreux experts avaient à l’époque attribué ce piratage à des pirates nord-coréens qui auraient agi en représaill­es à la sortie d’un film produit par Sony moquant le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Les experts en cybersécur­ité ont en tout cas mis en garde contre une récidive après cette cyberattaq­ue sans précédent, qui semble désormais contenue.

RÉCIDIVE POSSIBLE

Le logiciel utilisé par les pirates informatiq­ues est à présent «détectable par les outils de cybersécur­ité», a affirmé Michel Van Den Berghe, directeur général d’orange Cyberdefen­se, la filiale de cybersécur­ité du groupe français Orange.

Mais il a averti de la possibilit­é d’une nouvelle attaque.

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