L’intelligence artificielle pour freiner l’exode des cerveaux
Québec promet 100 millions $ pour soutenir le secteur
Québec veut freiner l’exode des cerveaux en misant sur le secteur de l’intelligence artificielle pour retenir les meilleurs talents d’ici, a fait valoir Philippe Couillard, hier, à Montréal, lors de l’annonce d’une grappe technologique à l’université de Montréal.
Même si on ne sait pas encore comment seront distribués au cours des cinq prochaines années les 100 M$ promis, Québec promet de répondre présent en temps et lieu pour soutenir le secteur hautement compétitif de l’intelligence artificielle.
«Nous voulons attirer les talents, retenir les professeurs et aider les entrepreneurs en début de commercialisation», a affirmé Dominique Anglade, ministre de l’économie, de la Science et de l’innovation.
UNE RECETTE QUÉBÉCOISE
Pour rivaliser avec la Silicon Valley, le gouvernement du Québec veut stimuler la collaboration entre professeurs, chercheurs et entrepreneurs.
L’objectif est de créer un climat favorable à l’innovation pour faire en sorte que les ta- lents québécois mettent leur expertise à contribution des entreprises d’ici.
Pierre Boivin, président et chef de la direction de Claridge, société d’investissement privé, a accepté de participer à cette mobilisation.
«Cet engagement suscitera des investissements afin de maintenir et d'accroître la position du Québec et de Montréal sur l'échiquier mondial de l'intelligence artificielle, car la concurrence est féroce et les enjeux sont colossaux.»
PLUS DE 150 CHERCHEURS
Le secteur de l’intelligence artificielle est déjà très présent au Québec. Plus de 150 chercheurs et étudiants au doctorat de l’université de Montréal et de l’université Mcgill travaillent dans ce domaine.
Au mois de novembre dernier, Google a annoncé un investissement de 4,5 M$ dans la recherche de l’intelligence artificielle à Montréal.
Le Québécois Hugo Larochelle, anciennement chez Twitter, dirige en ce moment le centre de recherche sur l’apprentissage profond de Google.
Microsoft a aussi annoncé récemment qu’il investirait 6 M$ à l’université de Montréal et 1 M$ à l’université Mcgill.