Le Journal de Quebec

Améliorer la communicat­ion avec les Cubains

Le traducteur des Capitales, Raymond Boisvert, connaîtra un été fort occupé au stade de Québec

- PIERRE BLAIS

L’entraîneur des Capitales de Québec Patrick Scalabrini comptera encore une fois sur un allié de taille cet été afin de communique­r avec ses joueurs qui ne parlent ni français ni anglais. Le traducteur Raymond Boisvert aura toutefois une tâche accrue en vue de la saison, qui débutera jeudi.

«Je veux vraiment améliorer ma communicat­ion avec les Cubains. Je trouve que je ne suis pas bon, lance Scalabrini à monsieur Boisvert, sans retenue, en observant les frappeurs défiler dans la cage d’entraîneme­nt. C’est un défi majeur, j’aimerais ça communique­r avec eux dans la vie de tous les jours, leur parler plus fréquemmen­t», a-t-il ajouté.

«Je peux te faire un lexique, des choses que tu devras probableme­nt dire souvent», a aussitôt répliqué le retraité devenu traducteur, qui est avec les «Caps» depuis quelques saisons déjà.

Et c’est exactement ce que voulait Scalabrini. «Pour les blagues et le niaisage, je vais réussir avec mon espagnol cassé, mais je veux communique­r avec eux plus efficaceme­nt», a-t-il expliqué.

BEAUCOUP DE VÉCU

Si la tâche de Raymond Boisvert sera bonifiée avec l’élaboratio­n de ce lexique et le rapprochem­ent accru entre les joueurs et le gérant, le reste du boulot n’a plus de secret pour le traducteur. Les spectateur­s au Stade Canac ont l’habitude de le voir défiler dans l’entourage de l’équipe, avec ses cheveux blancs dépassant de sa casquette.

C’est grâce à une fructueuse carrière au sein de la Gendarmeri­e royale canadienne (GRC) que le traducteur officiel des Québécois peut aujourd’hui profiter d’une semiretrai­te sur les losanges de la Ligue Canam. Dès les années 70, il est envoyé en Amérique du Sud pour le travail .« Je connaissai­s l’espagnol à ce mo- ment, mais les connaissan­ces se sont évidemment approfondi­es», a expliqué Raymond Boisvert, qui a raconté son passé pour la première fois à un média d’informatio­n.

MULTILINGU­ISTE

Ainsi, au fil du temps et grâce au boulot, monsieur Boisvert a aussi appris le portugais, l’italien et le créole, en plus de l’anglais et du français.

Côté baseball, l’homme au vécu impression­nant a toujours été amateur. «J’ai beaucoup suivi les activités des Expos [de Montréal]. Je me souviens aussi d’avoir vu un match au fort enjeu en Colombie, une expérience qu’on n’oublie pas», a-t-il exprimé.

Finalement, «avec les Capitales, c’est une histoire de baseball, mais aussi de bonne ambiance parce que tout se fait en équipe. Ça me garde à jour de côtoyer des jeunes comme ça», a-til lancé, encore en grande forme, au point de même donner un coup de main lors des exercices sur le terrain.

 ??  ?? Le traducteur Raymond Boisvert (à droite) aura une tâche accrue en vue de la saison, qui débutera jeudi. Patrick Scalabrini (au centre) devrait profiter de ses conseils pour communique­r avec son as artilleur Lazaro Blanco (à gauche).
Le traducteur Raymond Boisvert (à droite) aura une tâche accrue en vue de la saison, qui débutera jeudi. Patrick Scalabrini (au centre) devrait profiter de ses conseils pour communique­r avec son as artilleur Lazaro Blanco (à gauche).

Newspapers in French

Newspapers from Canada