LE NUMÉRO DE DEREK JETER
Les Yankees de New York ont retiré le numéro 2 de Derek Jeter, dimanche. Un honneur bien mérité!
Dans mon cas, on ne peut pas dire que j’ai son numéro: Jeter frappe pour une moyenne de 1,000 contre moi. J’ai affronté l’ancien capitaine des Yankees en 1994 alors qu’il en était à sa troisième saison professionnelle dans l’organisation newyorkaise.
C’était à Albany, dans l’état de New York, et je me souviens très bien de ce duel. Nous étions au niveau «AA», je lançais avec les Senators de Harrisburg et Jeter évoluait pour les Yankees d’albany-colonie dans la ligue Eastern.
Nous avions beaucoup entendu parler de Jeter, car il était classé le meilleur espoir de l’organisation des Yankees. Deux ans auparavant, au repêchage de 1992, les Expos avaient choisi le lanceur gaucher B.J. Wallace avec le troisième choix du premier tour au lieu de Derek Jeter, que les Yankees avaient réclamé au 6e rang.
IMPRESSIONNANT
Le futur joueur des Yankees était impressionnant. À peine âgé de 20 ans, il avait une présence et une aura que seuls les grands athlètes possèdent. Je l’ai défié avec une balle rapide près des mains et il l’a frappée par-dessus la tête de notre joueur de deuxième but pour un simple au champ opposé. Un peu comme il l’a fait dans le baseball majeur des centaines de fois. J’avais des amis qui étaient descendus de Montréal pour le week-end afin de me voir jouer à Albany contre le club-école des Yankees. Je leur avais dit: «Souvenez-vous du kid qui a frappé le coup sûr contre moi, car il sera tout un joueur pour les Yankees de New York!» Jeter ne m’a pas fait mentir. Il n’a pas fait mentir grand monde, en fait. Au-delà de ses records offensifs et des nombreux championnats remportés, Derek a été un modèle de professionnalisme, de leadership et de constance tout au long de sa carrière de 20 ans avec la formation du Bronx.
Son comportement sur le terrain ainsi que dans la communauté a inspiré une nouvelle génération d’étoiles du baseball majeur à être comme lui. Plus de la moitié des 21 joueurs du baseball majeur portant le numéro 2 le font en l’honneur de leur idole, Derek Jeter.
NUMÉRO 13
À propos, ce n’est pas le numéro 2 que Jeter souhaitait avoir initialement, il préférait le numéro 13, mais Jim Leyritz, un vétéran, l’avait déjà!
Je me considère comme privilégié d’avoir assisté à une grande partie de sa carrière aux premières loges à New York, où j’ai habité pendant plusieurs années.
Ses statistiques et l’ensemble de son oeuvre vont lui ouvrir très grand les portes du Temple de la renommée, à Cooperstown. Selon moi, la statistique la plus impressionnante, et celle qui confirme à quel point Jeter est un gagnant, est le fait qu’il ait joué dans seulement 4 matchs en 20 ans où les Yankees ont été éliminés…