Sommes-nous en train de sacrifier nos paysans?
Vous souvenez-vous du « O Canada » appris à la petite école? On le chantait dans toutes les organisations paroissiales, familiales et sportives d’envergure. Et on était fiers de le chanter. Tant les anglophones que les francophones de chez-nous disaient les mots : « …Car ton bras sait porter l’épée et sait porter la croix. Ton histoire est une épopée des plus brillants exploits. Et ta valeur, de foie trempée, protègera nos foyers et nos droits. »
À cause des changements qui s’opèrent dans les façons d’exploiter nos terres agricoles, à cause des changements de zonage de certains lieux importants pour notre survie alimentaire, de par le fait que nos paysans sont surtaxés et ne peuvent plus suivre la parade, on tue l’agriculture et les agriculteurs. N’avons nous pas nous aussi des droits fondamentaux garantis par les chartes?
Je sais de quoi je parle, moi qui suis paysan. Je sais que nous sommes à bout, moi qui vis dans la tourmente de ce qu’on nous réserve en haut lieu, sans penser que nous ne faisons que vivoter. Je travaille 7 jours par semaine, plus de 10 heures par jour pour arriver à boucler des semaines que je ne boucle pas en fait. Merci de porter attention à ce que nous vivons, car l’avenir rural de notre province en dépend. Jean Vous soulevez-là un problème d’une complexité qui dépasse mes compétences mais dont je perçois très bien l’ampleur. En particulier pour les familles d’agriculteurs qui ne peuvent transmettre à leur descendance un bien patrimonial devenu trop lourd financièrement. Je ne puis que compatir et souhaiter que collectivement on trouve une solution.