La rémunération sera révisée
Des travaux sont en cours afin de revoir les conditions salariales des hauts dirigeants
Le conseil d’administration de l’université Laval a entamé des travaux visant à réviser la rémunération de ses hauts dirigeants, un processus qui survient plus de deux ans après la controverse suscitée par la bonification de leurs conditions salariales d’après-mandat, une décision sanctionnée par Québec.
C’est ce qu’a indiqué au Journal la porteparole de l’établissement, Andrée-anne Stewart. La présidente du conseil d’administration, Marie-france Poulin, a refusé de nous accorder une entrevue à ce sujet.
Dans une déclaration écrite qui nous a été transmise, elle a toutefois indiqué que «les décisions qui seront prises par le conseil d’administration au cours des prochaines semaines s’inscriront dans une dynamique transparente, collégiale et dans le respect de la réglementation gouvernementale».
Cette révision survient alors que la nouvelle rectrice, Sophie D’amours, qui entrera en fonction le 1er juin, s’est prononcée contre la bonification des conditions de rémunération d’après-mandat pendant sa campagne électorale.
À l’université Laval, on précise toutefois que cette révision a été amorcée «il y a quelques mois», donc avant l’élection de Mme D’amours, le 26 avril.
DÉCISION CONTROVERSÉE
En 2014, en pleine période de compressions, le conseil d’administration avait décidé de bonifier les conditions de rémunération des dirigeants après leur mandat, s’ils demeurent à l’emploi de l’université Laval.
À la suite des modifications apportées, les ex-hauts dirigeants peuvent dorénavant conserver de 100 % à 75 % de leur salaire pendant une période allant jusqu’à six ans après la fin de leur mandat.
Le salaire annuel du recteur est d’environ 355 000 $. Le mandat de Denis Brière prend fin le 31 mai et il restera par la suite employé de l’université Laval.
Cette bonification avait été vivement critiquée sur le campus, mais aussi par le gouvernement Couillard, qui avait affirmé que cette décision contrevenait aux règles en vigueur. L’ancien ministre de l’enseignement supérieur, François Blais, avait même sévi en amputant le financement versé à l’université Laval de 1,4 million $, une somme équivalant, selon lui, au coût de la bonification.
BAISSE DE SALAIRE DE 3 %
Le recteur Brière et l’ancien président du conseil d’administration, John Porter, ont toujours défendu cette décision controversée, qui a par la suite été suivie d’une baisse de salaire de 3 % pour les hauts dirigeants.
Lors de son élection, Sophie D’amours a quant à elle affirmé que le conseil d’administration «avait l’opportunité de revoir la rémunération». «J’ai confiance que le message sera entendu», avait-elle ajouté.