Le Journal de Quebec

Tom Dumoulin toujours en rose

Il a conservé le maillot de leader du Giro, grâce à l’appui de ses coéquipier­s

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BAGNO DI ROMAGNA, Italie | (AFP) Le porteur du maillot rose, le Néerlandai­s Tom Dumoulin, n’a rien cédé à ses adversaire­s dans la 11e étape du Giro, gagnée hier par l’espagnol Omar Fraile, mais son équipe a été mise à contributi­on.

«Je n’ai pas vraiment eu de crainte», a assuré Dumoulin à l’issue de cette étape de moyenne montagne (161 km) qui a donné lieu à un mouvement d’envergure de l’équipe Movistar du Colombien Nairo Quintana. Mais le bilan s’est soldé pour le Costaricai­n Andrey Amador, le deuxième homme de la formation, à un gain d’un peu plus d’une minute et demie.

Il reste que, s’il a félicité ses coéquipier­s pour le «travail exceptionn­el» accompli en cette chaude journée dans la chaîne des Apennins, Dumoulin s’est retrouvé en situation de vulnérabil­ité dès le premier des quatre cols du jour. Avec l’allemand Simon Geschke pour seul coéquipier à ses côtés et un autre coureur (Laurens ten Dam) dans le groupe de 25 coureurs parti à l’avant à plus de 140 kilomètres de l’arrivée.

«On ne s’est pas affolé. D’autres équipes pouvaient être intéressée­s à ce qu’amador ne prenne pas trop de temps», a affirmé Dumoulin qui a vu revenir d’autres coéquipier­s puis a reçu un coup de main de la formation du Français Thibaut Pinot dans la boucle finale d’une cinquantai­ne de kilomètres.

Dans le dernier col, tant sur sa partie ascendante que descendant­e, Dumoulin a contrôlé les accélérati­ons (Nibali, Pinot). «Je n’ai pas été stressé à ce moment-là», a-t-il insisté, sans pour autant convaincre les sceptiques sur son calme apparent. Ainsi, sa contre-attaque verbale à une question sur la pression mise par ses adversaire­s: «La pression est davantage sur eux que sur moi!»

LE RÊVE DE FRAILE

Pour la victoire d’étape, Fraile a disposé au sprint de ses compagnons d’échappée. L’espagnol de l’équipe Dimension Data, laquelle avait reçu la visite de sa star (Mark Cavendish, blessé) au départ de Florence, a passé la journée à l’avant.

Longtemps en tête avec son compatriot­e Mikel Landa, Fraile a été repris par le groupe de contre-attaque à quelque 40 kilomètres de l’arrivée. Il est reparti derrière le Français Pierre Rolland en haut du dernier col avant que le Portugais Rui Costa réalise la jonction aux 9 derniers kilomètres.

À l’approche de Bagno di Romagna, une bourgade de 6000 habitants connue dès l’antiquité romaine pour ses thermes, Fraile a laissé Costa boucher le trou sur l’attaque quasi désespérée de Rolland aux 2 kilomètres. Puis il a pris le sillage du Portugais, champion du monde 2013, et a gagné nettement.

«C’est le plus beau jour de ma vie. Le Giro me fait rêver depuis mon enfance», a déclaré l’espagnol, remarqué au récent Tour du Yorkshire (2e du classement final).

Fraile, 26 ans, a enlevé la troisième victoire internatio­nale de sa carrière après le Tour des Apennins et une étape des Quatre Jours de Dunkerque en 2015. Il est devenu le 53e coureur espagnol à gagner une étape du Giro pour un total de 108 étapes.

RETOUR SUR LE PLAT

Aujourd’hui, les sprinteurs retrouvent un terrain favorable entre Forli, la ville d’ercole Baldini -le vainqueur du Giro 1958 était surnommé la Locomotive de Forli- et Reggio Emilia dans la 12e étape, la plus longue de l’épreuve (229 kilomètres).

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La onzième étape du Giro, disputée pour l’essentiel dans les Apennins, a conduit les coureurs de Florence à la petite ville de Bagno di Romagna.

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