Le Journal de Quebec

Rolland Lafleur admet avoir tué son ex-conjointe

Il a été condamné à la prison à vie sans possibilit­é de libération avant 22 ans

- f Kathleen Frenette l Kfrenettej­dq 418.683.1573 2344 kathleen.frenette@quebecorme­dia.com

Le procès de Rolland Lafleur, accusé du meurtre de son ancienne conjointe, a pris fin abruptemen­t, hier, lorsque l’accusé a admis sa culpabilit­é et qu’il a été condamné à l’emprisonne­ment à perpétuité sans possibilit­é de libération avant 22 ans.

Après quatre jours de procès, et la sélection de 12 jurés, Rolland Lafleur a créé la surprise en reconnaiss­ant que c’est lui qui a tué Cathy Morin, le 13 août 2014. Ses enfants s’apprêtaien­t à témoigner contre lui.

«Les enfants... papa a jamais voulu faire ça… Je suis désolé… Désolé pour le trouble, la peine… Excusez-moi, pardonnezm­oi et quand vous serez prêts, je serai prêt», a lancé l’accusé.

Rolland Lafleur a prononcé ces excuses, où se mélangeaie­nt des larmes, quelques minutes après 17 h 06, moment précis où il a admis sa culpabilit­é.

À travers l’épaisse vitre qui le séparait de sa progénitur­e, il a tenté d’obtenir leur pardon, mais s’est buté aux regards froids de ses enfants profondéme­nt blessés.

DISCUSSION­S ENTRE LES PARTIES

Après la pause du midi, les discussion­s ont été nombreuses entre le procureur de la Couronne, Me Thomas Jacques, l’enquêteur Simon Chouinard et les avocats représenta­nts l’accusé, Me Hugues Surprenant et Me Mathieu Métivier.

Alors que le procès devait reprendre à 14 h 15, le temps s’est étiré pendant un peu plus de deux heures, soulevant de nombreuses questions dans la salle de cour.

«Sur l’heure du midi, il y a eu des discussion­s et la défense a offert de plaider coupable à un meurtre au deuxième degré et ce plaidoyer se fait avec le consenteme­nt de la Couronne», a souligné Me Jacques au magistrat.

Après avoir entériné le plaidoyer de culpabilit­é, le juge Denis Jacques a condamné l’accusé à une peine d’emprisonne­ment à perpétuité.

«Le crime que vous avez commis est crapuleux et, malgré vos remords, par votre geste, vous avez fait deux orphelins», a ajouté le président du tribunal à Lafleur, qui n’a offert aucune réaction.

EMPRISONNÉ JUSQU’EN 2036

En tenant compte de la suggestion commune faite par les avocats, le juge a par la suite ordonné que Lafleur ne puisse être admissible à une libération conditionn­elle avant vingt-deux ans, soit le 13 août 2036.

Immédiatem­ent, le jury formé lundi dernier a été dissous, mettant ainsi un point final à cette triste histoire.

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