Rolland Lafleur admet avoir tué son ex-conjointe
Il a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 22 ans
Le procès de Rolland Lafleur, accusé du meurtre de son ancienne conjointe, a pris fin abruptement, hier, lorsque l’accusé a admis sa culpabilité et qu’il a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération avant 22 ans.
Après quatre jours de procès, et la sélection de 12 jurés, Rolland Lafleur a créé la surprise en reconnaissant que c’est lui qui a tué Cathy Morin, le 13 août 2014. Ses enfants s’apprêtaient à témoigner contre lui.
«Les enfants... papa a jamais voulu faire ça… Je suis désolé… Désolé pour le trouble, la peine… Excusez-moi, pardonnezmoi et quand vous serez prêts, je serai prêt», a lancé l’accusé.
Rolland Lafleur a prononcé ces excuses, où se mélangeaient des larmes, quelques minutes après 17 h 06, moment précis où il a admis sa culpabilité.
À travers l’épaisse vitre qui le séparait de sa progéniture, il a tenté d’obtenir leur pardon, mais s’est buté aux regards froids de ses enfants profondément blessés.
DISCUSSIONS ENTRE LES PARTIES
Après la pause du midi, les discussions ont été nombreuses entre le procureur de la Couronne, Me Thomas Jacques, l’enquêteur Simon Chouinard et les avocats représentants l’accusé, Me Hugues Surprenant et Me Mathieu Métivier.
Alors que le procès devait reprendre à 14 h 15, le temps s’est étiré pendant un peu plus de deux heures, soulevant de nombreuses questions dans la salle de cour.
«Sur l’heure du midi, il y a eu des discussions et la défense a offert de plaider coupable à un meurtre au deuxième degré et ce plaidoyer se fait avec le consentement de la Couronne», a souligné Me Jacques au magistrat.
Après avoir entériné le plaidoyer de culpabilité, le juge Denis Jacques a condamné l’accusé à une peine d’emprisonnement à perpétuité.
«Le crime que vous avez commis est crapuleux et, malgré vos remords, par votre geste, vous avez fait deux orphelins», a ajouté le président du tribunal à Lafleur, qui n’a offert aucune réaction.
EMPRISONNÉ JUSQU’EN 2036
En tenant compte de la suggestion commune faite par les avocats, le juge a par la suite ordonné que Lafleur ne puisse être admissible à une libération conditionnelle avant vingt-deux ans, soit le 13 août 2036.
Immédiatement, le jury formé lundi dernier a été dissous, mettant ainsi un point final à cette triste histoire.