La seconde vie d’un traumatisé crânien
L’ex-homme d’affaires livre un message d’espoir
Près de cinq ans après le traumatisme crânien subi lors d’un grave accident de vélo, l’exhomme d’affaires de Québec, Pierre Daigle, est la preuve vivante que l’impossible peut devenir possible, comme il le souligne.
«J’ai dû réapprendre à marcher, à manger, à parler. J’ai perdu mon commerce [Lessard Bicycles] et ma maison. Mon père est décédé à 40 ans, alors que je n’avais que cinq ans. J’ai vu ma mère ne jamais baisser les bras. C’est le réflexe qui m’a soutenu», a exprimé, hier, M. Daigle, à l’occasion du lancement de sa biographie intitulée Le virage du destin: Les deux vies de Pierre Daigle. L’ouvrage a été rédigé et édité par Gilles Levasseur.
Outre son traumatisme cranio-cérébral majeur, M. Daigle souffrait de multiples autres blessures. «Sans l’expertise des équipes médicales et de réadaptation, de même que le soutien de mon épouse Élaine Anctil, je ne serais pas ici aujourd’hui. C’est à mon tour de donner au suivant», a déclaré l’homme de 57 ans.
« ACCEPTER L’INACCEPTABLE »
Vice-président de l’association des traumatisés cranio-cérébraux (TCC) des Deux Rives, M. Daigle parcourt la province avec sa conjointe afin de donner des conférences sur la résilience et la réalité des TCC et des proches aidants.
«Cela m’a pris deux ans avant d’accepter l’inacceptable», dit-il. Auparavant infatigable, Pierre Daigle doit aujourd’hui composer avec des séquelles permanentes qui l’empêchent de travailler plus de quelques heures par jour et l’ont privé de son permis de conduire.
M. Daigle a séjourné un an à l’institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ). «Depuis bientôt cinq ans, tu travailles fort pour donner un sens à ta vie. Je remercie la vie de nous donner cette deuxième chance que peu de gens ont», a déclaré Mme Anctil.