De nouvelles critiques contre les référendums
La saga du cimetière musulman de Saint-apollinaire et le référendum qui décidera de son issue ravivent les critiques au sujet du processus référendaire qui permet «à une minorité de citoyens de bloquer des projets importants», dénonce le maire de Lévis.
Pour Gilles Lehouillier, un référendum comme celui qui aura lieu en juillet à Saint-apollinaire n’a pas lieu d’être.
«Il y a moyen de mettre en place des mécanismes de consultation où on ne prend pas la population d’une ville en otage, et là où quelques personnes peuvent venir bloquer un projet d’une grande importance pour une communauté», a soutenu le maire de Lévis, à propos du faible taux de citoyens consultés lors de l’exercice. À Saint-apollinaire, ce sont 62 citoyens sur les 6000 résidents de la municipalité qui trancheront dans le dossier du cimetière musulman.
Maire prudent
Ces propos rejoignent le discours controversé tenu l’hiver dernier par Régis Labeaume, qui qualifiait les référendums «d’antidémocratiques».
Questionné à savoir s’il était du même avis que ses collègues de Lévis et de Québec, le maire de Saint-apollinaire est demeuré prudent vu le contexte tendu depuis l’annonce qu’un cimetière musulman pourrait s’installer dans sa municipalité. Bernard Ouellet admet tout de même que la mécanique pourrait être révisée.
«Le processus pourrait être revu, mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’il doit être aboli. Parce qu’il faut quand même laisser parler les citoyens. À un moment donné, il faudra trouver une méthode», concède l’élu qui appuie le projet de cimetière musulman depuis le début.
– Avec Taïeb Moalla