Le Journal de Quebec

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Suis-je devenue un souffredou­leur?

Je voudrais vous faire part de mon désarroi qui ne fait que grandir au fil des jours. Peut-être suis-je trop sensible ou encore trop conciliant­e, mais j’aimerais avoir votre avis sur ma situation afin de mieux la cerner et la comprendre. Je commencera­i par vous dire que j’aime beaucoup mon travail et que je me sens très compétente pour effectuer les tâches qu’on m’attribue. En même temps par contre, j’ai souvent l’impression que mes collègues abusent de ma naïveté ou encore de ma générosité.

En effet, plusieurs d’enter eux viennent me demander conseil sur certains dossiers, et je me retrouve toujours, après leur avoir donné les conseils demandés, à faire moimême le travail pour lequel ils étaient venus me consulter. Je pense qu’ils se fient beaucoup trop sur moi, tout en prenant pour acquis que je ferai le travail à leur place puisque je me montre toujours disponible. Mais la cerise sur le gâteau, c’est qu’ils prennent toujours le crédit des retombées du travail que j’ai effectué pour eux.

Je suis souvent aussi, l’objet de taquinerie­s sur mon accent, car je suis la seule immigrante du bureau. Devant tout cela, je m’interroge. Serais-je devenue, malgré moi, le souffre-douleur du groupe? Est-ce que si je m’affirmais davantage face à mes collègues, les choses se passeraien­t différemme­nt?

J’ai déjà tenté de m’affirmer davantage, mais cela n’avait pas eu le résultat escompté. Au contraire, cela n’avait fait qu’empirer les choses. Quelques jours après avoir répliqué à une collègue, on m’a déplacée de l’aire ouverte pour m’assigner un bureau à moi toute seule, en me présentant la chose comme une promotion. Mais peut-être me trouvez-vous paranoïaqu­e et que je suis vraiment appréciée de mes collègues? Je ne sais plus quoi penser. J’ai besoin de vos lumières sur mon cas.

Leslie Dans une entreprise, quand on octroie un bureau fermé à un employé, c’est une reconnaiss­ance de la qualité de son travail et de son importance au sein du groupe. Les Québécois ont l’habitude de se moquer des accents des gens, mais apprécient toujours quand quelqu’un s’efforce de leur parler en français, accent ou pas. Quant à votre principale question, il m’est difficile d’évaluer si on profite ou abuse de votre bonté. Mais comme la situation vous rend mal à l’aise, vous allez devoir prendre le temps d’analyser froidement la situation pour apporter des correctifs à votre façon d’agir de manière à respecter les autres tout en vous respectant.

Où Monsieur Couillard veut-il entraîner le Québec?

Je suis une citoyenne du monde, mais mon pays c’est le Québec. J’aimerais que mon message serve à réveiller les Québécois sur les basses intentions d’un gouverneme­nt dirigé par un homme qui a décidé de banaliser le voile porté par les musulmanes dans l’espace public. N’oublions jamais qu’il a vécu plusieurs années en Arabie Saoudite et que c’est là que s’est développé son envie de soumettre les femmes d’ici comme elles le sont dans les pays du golfe.

Ce qui me trouble et me désole profondéme­nt, c’est l’avenir qui sera réservé à mes petites-filles, qui d’ici quelques années se verront obligées de porter le voile à cause de ce gouverneme­nt qui est incapable de les protéger. L’intégrisme gronde à nos portes et à travers la Canada tout entier. Je recommande à tous de lire « L’insoumise de Gaza » écrit par Asmaa Alghoul et Sélim Nassib pour comprendre le danger qui nous guette. Je terminerai par une pensée que je partage : « Mieux vaut la migraine de la liberté que le cancer de l’oppression. »

Maria Même si je pense qu’on devrait rester vigilant sur les accommodem­ents religieux qu’on fait ici au Québec, je ne vois pas les choses avec la même inquiétude que vous, ni l’avenir de façon aussi noire. Et je trouve exagéré de prêter à Monsieur Couillard l’objectif ultime d’islamiser le Québec.

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