La CAQ Passe Devant Le PQ
Parmi les sujets suivants, lesquels devraient être les deux priorités des partis politiques aux prochaines élections au Québec? Toutefois, seul un scénario d’alliance électorale permettrait de déloger les libéraux du pouvoir
La CAQ a le vent dans les voiles et dépasse le PQ dans les intentions de vote, pour la première fois depuis 2014, alors que le Parti libéral reste en tête, selon un sondage Léger- Le Journal-le Devoir.
«Actuellement, la CAQ devient l’alternative», observe Jean-marc Léger, président de la firme de sondage Léger. Les libéraux conservent toutefois la première place avec 32 % d’appuis et, pour l’instant, seul un scénario d’alliance électorale entre des partis d’opposition pourrait les déloger du pouvoir (voir autre texte).
Avec 26 % d’appui, en hausse de 4 points depuis mars, la Coalition avenir Québec se faufile devant un Parti québécois qui «se cherche et que les électeurs ne trouvent plus», en chute de 2 points à 23 %. La CAQ est aussi première chez les francophones.
La popularité de son chef François Legault connaît également une embellie. En mars, 14 % des répondants l’appuyaient comme meilleur premier ministre. Deux mois plus tard, il obtient 21 % et est propulsé en première place, devant Philippe Couillard (18 %) et Jean-françois Lisée (16 %).
EN « SYMBIOSE » AVEC LES ASPIRATIONS
La CAQ se retrouve davantage en «symbiose» avec les aspirations des Québécois, note le sondeur Léger. Trois des quatre enjeux les plus populaires, selon le sondage Léger, sont liés à la CAQ: la réduction des impôts, la création d’emplois et une meilleure gestion de l’état.
Alors que les intentions de vote sont restées stables pendant plusieurs mois, les «plaques tectoniques commencent à bouger», soutient Jean-marc Léger. Cette situation devrait s’accélérer à l’approche des élections générales de 2018.
BONNE GESTION DES INONDATIONS
De leur côté, les libéraux s’accrochent à la première place, notamment grâce à leur bonne gestion des inondations, saluée par 56 % des répondants. Malgré tout, le taux d’insatisfaction à leur endroit demeure élevé, à 62 %.
«D’un côté, les problèmes éthiques du Parti libéral ont miné la confiance, mais d’un autre côté, la gestion de la crise des inondations leur a permis de rester à flot», a noté M. Léger.
Quant au Parti québécois, ses appuis s’effritent. En mai 2016, le PQ obtenait 30 % des intentions de vote. Aujourd’hui, il n’en a plus que 23 %. En larguant le référendum pour un mandat, il ne s’est pas trouvé de nouvelle mission. «Le problème du PQ, c’est qu’il tombe tranquillement dans l’indifférence», analyse M. Léger.