Le Journal de Quebec

La collectivi­té pour une ex-policière

Elle était accusée de trafic de stupéfiant­s, entre autres

- KATHLEEN FRENETTE

Bien que ces gestes aient eu des «conséquenc­es sur plusieurs enquêtes policières», l’ancienne agente de filature à la Sûreté du Québec, Marie-pierre Tremblay, a pu bénéficier d’une peine d’emprisonne­ment de 18 mois à être purgée dans la collectivi­té.

C’est notamment en raison de son cheminemen­t «plus que positif» depuis sa mise en accusation que la femme, aujourd’hui âgée de 38 ans, a pu obtenir cette sentence qui ne brime en rien, selon le juge Alain Morand, son effet de dissuasion et de dénonciati­on générale.

ENQUÊTE INTERNE

Dans une décision rendue de façon orale, le président du tribunal a rappelé que Tremblay avait plaidé coupable à des accusation­s de possession et trafic de stupéfiant­s, d’entrave à la justice, d’abus de confiance et d’utilisatio­n frau- duleuse d’un ordinateur.

Des accusation­s qui ont vu le jour en juin 2013 lorsque la femme, originaire d’alma, a été arrêtée après une enquête interne menée par la SQ à Québec. Relatant le parcours de l’accusée depuis son embauche par la SQ en 1999, à titre de patrouille­ur, le magistrat s’est attardé sur le choc post-traumatiqu­e vécu par l’ancienne policière, à la suite d’une mission en Haïti.

CONSOMMATI­ON

Une étape de vie marquante pour Tremblay qui s’est mise à consommer «ecstasy, GHB et cocaïne» pour oublier.

«Selon les agentes qui ont confection­né votre rapport présentenc­iel, votre criminalit­é découle de vos lacunes personnell­es et le risque de récidive est faible», a ajouté le magistrat.

Il a donc condamné la femme à 18 mois de détention au sein de la collectivi­té. Les neuf premiers mois, elle devra se trouver à résidence 24 heures sur 24 et devra respecter un couvre-feu pour les neuf mois restants.

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Marie-pierre Tremblay Ex-policière

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