Le maire accusé d’embellir les chiffres
Les finances de la Ville ne sont pas roses, dit Guérette
La chef de l’opposition, Anne Guérette, affirme que les chiffres présentés par l’administration Labeaume sur la performance de la Ville sont électoralistes et cousus de fil blanc.
L’administration Labeaume a présenté en début de semaine la situation financière de la Ville de Québec. L’année 2016 s’est soldée par un surplus record de 39,5 millions $ et la dette a diminué de 43,3 millions $.
«Ce document sent l’électoralisme», a déclaré hier Anne Guérette, au terme d’un comité plénier sur le sujet. «Tous les cadrans sont bien enlignés. Une dette qui diminue, des revenus excédentaires aux prévisions; il n’y a pas à dire, l’administration Labeaume est passée maître dans l’art de faire parler les chiffres en sa faveur. Quand on regarde l’oeuvre dans son ensemble, c’est un tout autre portrait.»
La dette a augmenté de 43 % au cours des neuf dernières années pour redescendre en 2016, juste à temps pour les élections, souligne-t-elle.
M. Labeaume a répondu de façon laconique. «Ils vont toujours dire qu’on travaille mal.»
Il a de nouveau justifié l’accroissement de la dette par des investissements selon lui nécessaires dans les infrastructures.
AUGMENTATIONS DE TAXES
Il a par ailleurs souligné que les augmentations de taxes résidentielles depuis 10 ans à Québec ont été 35 % moins élevées que dans les autres grandes villes du Québec. Dans le non résidentiel, les taxes ont augmenté de 1 % plus qu’ailleurs. «Dans le fond, on est égal aux autres villes», interprète M. Labeaume.
Anne Guérette a suggéré que la Ville affecte une partie de ses surplus de 39,5 millions $, soit 7 millions $, pour rembourser plus rapidement la dette du Centre Vidéotron. Le coût annuel de l’emprunt pour l’amphithéâtre, capital et intérêt, s’élève à 5,3 millions $.
La trésorière de la Ville a répliqué que selon les règles de remboursement, cela n’est pas possible. – Avec la collaboration
de Taïeb Moalla