Couillard baisse les attentes
Mission économique du premier ministre en Israël et en Cisjordanie
JÉRUSALEM | Fraîchement arrivé dans la Ville trois fois sainte, Philippe Couillard a baissé les attentes par rapport aux retombées que pourrait engendrer sa mission économique d’une semaine en Israël et Cisjordanie.
Dans les rues de Jérusalem, presque autant de drapeaux américains qu’israéliens flottent au vent. Les préparatifs, à l’approche de la visite Donald Trump – son tout premier voyage à l’étranger en tant que président des États-unis – se voient et se font déjà bien sentir, même s’il n’y sera que lundi.
C’est dans ce contexte, imprévu au départ, que s’y est amorcée la mission du premier ministre du Québec, hier.
«On a réussi à sauver tous nos événements, toutes nos rencontres. Il a juste fallu jongler un peu avec l’horaire», a raconté M. Couillard, en point de presse.
« LIENS PROFONDS »
S’il constate que cette mission a suscité «énormément d’intérêt» auprès des entreprises et institutions québécoises (la délégation compte une centaine de participants), il ne faut pas s’attendre à ce que les retombées soient immédiates.
«Il y aura peut-être quelques retom- bées, mais ce n’est pas le but principal de la visite, a prévenu le premier ministre. Pour nous, c’est d’établir des liens profonds et surtout, d’apprendre, d’observer comment l’innovation ici, se construit.»
Le programme demeure somme toute chargé en rencontres politiques, économiques et activités de réseautage avec des entreprises israéliennes et palestiniennes.
Pendant que Trump fera son arrivée en sol israélien, lundi, M. Couillard recevra également le Prix du Président de l’université de Tel Aviv, un honneur auquel avait eu droit la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, il y a un an presque jour pour jour.
Notons que la mission de son homologue de l’ontario, en mai 2016, s’était soldée par la signature de 44 ententes d’une valeur, en retombées économiques, de l’ordre de 180 M$. «On vient pour prendre contact», a résumé de son côté le premier ministre du Québec.
SES ATTENTES
M. Couillard a par ailleurs précisé ses attentes en vue des rencontres qu’il aura avec le premier ministre de l’autorité palestinienne, Rami Hamdallah (à Ramallah, dimanche) et le premier ministre de l’état d’israël, Benyamin Netanyahou (jeudi prochain).
«Pour la Cisjordanie, on va […] parler d’éducation. […] Au Québec, pour nous, quand on a formé notre état moderne, on a commencé par quoi? On a commencé par l’éducation», a exposé M. Couillard.
Du côté d’israël, M. Couillard entend faire valoir les opportunités d’affaires, notamment avec les jeunes entrepreneurs québécois. «Je veux éveiller M. Netanyahou d’abord à ce qu’on est en train de faire en innovation au Québec», a dit M. Couillard.