Choquée, la plaignante suédoise dénonce un scandale
STOCKHOLM | (AFP) La plaignante suédoise qui accuse Julian Assange de viol voit l’abandon des poursuites comme «un scandale» et, «choquée», elle maintient ses accusations, a affirmé hier son avocate, Elisabeth Fritz.
«C’est un scandale qu’un violeur présumé puisse échapper à la justice et par là éviter les tribunaux. Il existe des preuves dans ce dossier et ces preuves auraient dû être examinées lors d’un procès», a déclaré l’avocate dans un courrier électronique.
EN VAIN
«Ma cliente est choquée, et aucune décision pour classer l’affaire ne peut changer le fait qu’assange a commis sur elle un viol», a-t-elle ajouté.
Cette plaignante, âgée d’une trentaine d’années au moment des faits, a attendu en vain pendant près de sept ans une inculpation de l’australien de 45 ans. Mais hier, la poursuite a décidé de classer sa plainte sans suite, estimant que la procédure n’irait pas plus loin, après de multiples complications dues au refus de M. Assange de quitter l’ambassade d’équateur à Londres, où il s’est réfugié en 2012.
PLAINTE
«Il a agi de cette manière délibérément et sa crainte, je pense, doit être de redouter une condamnation pour viol», a estimé Mme Fritz.
La femme a porté plainte le 20 août 2010 contre Julian Assange, qu’elle avait rencontré au cours d’une conférence de Wikileaks à Stockholm quelques jours auparavant.
Elle l’accuse d’avoir engagé un rapport sexuel non protégé pendant qu’elle dormait dans la nuit du 16 au 17 août. Julian Assange, lui, a toujours soutenu qu’elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif.