Macron déterminé à finir le travail
De passage à Gao, au Mali, le président français a réaffirmé sa volonté « d’éradiquer » les djihadistes
GAO | (AFP) Le président français Emmanuel Macron a passé la journée d’hier sur la base de Gao, au Mali, assurant son homologue malien de la «détermination» militaire de la France avant de partager de longs moments avec les soldats.
Il a également exprimé sa fermeté face aux lenteurs de l’application de l’accord de paix de mai-juin 2015, devant le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
Par ce voyage, il tenait sa promesse de consacrer aux troupes françaises à l’extérieur son premier déplacement, hors sa visite à la chancelière allemande Angela Merkel lundi, signe de l’importance qu’il attache à son rôle de chef des armées.
D’où son choix du Mali, principal théâtre des interventions militaires françaises actuellement. À Gao sont déployés 1700 soldats, au fil de rotations de 4 mois dans des conditions éprouvantes.
Arrivé vers 10 h GMT, M. Macron est reparti sept heures plus tard, soit la plus longue visite d’un chef d’état sur cette base, selon les militaires sur place.
MESSAGE CLAIR
Pas question d’arrêter ni de diminuer l’action des troupes françaises, qui sont intervenues en 2013 (opération Serval) contre les groupes djihadistes dans le nord du Mali, et poursuivent depuis août 2014 cette mission dans cinq pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger et Tchad), avec l’opération Barkhane.
«L’opération Barkhane ne s’arrêtera que lorsque les terroristes seront éradiqués dans la région [...]», a-t-il déclaré avec fermeté.
AL-QAÏDA
Le nord du Mali était tombé en marsavril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-qaïda, qui ont été en grande partie chassés par l’opération Serval.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de L’ONU, régulièrement visées par des attentats meurtriers, et l’insécurité s’est même propagée depuis 2015 au centre et au sud du pays.
AIDE AU DÉVELOPPEMENT
Outre la dimension militaire, M. Macron a promis de renforcer l’aide au développement.
Un budget d’aide de 470 millions d’euros (712M$) au compte de l’agence française de développement (AFD) a été décidé pour la région, a-t-il annoncé.
Il a aussi souhaité que l’allemagne s’engage davantage en soutien matériel.