Campagne d’annihilation des djihadistes en Syrie
Washington veut empêcher les terroristes de fuir
WASHINGTON | (AFP) L’administration Trump a ordonné une «campagne d’annihilation» des djihadistes en Irak et Syrie, pour limiter au maximum le nombre de combattants étrangers rentrant au pays, a indiqué, hier, le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis.
Cette «campagne d’annihilation» signifie notamment que les forces de la coalition, désormais, «encerclent» les positions de L’ÉI avant de les attaquer, pour que les djihadistes ne puissent pas fuir et se regrouper ailleurs, a expliqué le secrétaire à la Défense.
UNE MENACE
«En résumé, notre intention est que les combattants étrangers ne s’échappent pas», ou au moins que le nombre de ceux qui parviennent à fuir «soit très réduit», a déclaré M. Mattis.
«Les combattants étrangers sont une menace stratégique s’ils reviennent à Tunis, à Kuala Lumpur, à Paris, à Detroit ou ailleurs», a-t-il souligné.
Cette décision tactique d’encercler avant d’attaquer est l’une des deux initiatives prises par Donald Trump suite au plan d’accélération de la campagne contre L’ÉI qui lui a été remis fin février par le Pentagone, a indiqué le secrétaire à la Défense.
AUTODÉFENSE
Par ailleurs, les forces pro-régime syrien que les États-unis ont bombardées, jeudi, en Syrie, provoquant les protestations de Moscou et de Damas, étaient sans doute «dirigées par l’iran», a affirmé hier M. Mattis.
Le bombardement américain a été provoqué par «un mouvement offensif, avec des capacités offensives, de ce que nous pensons être des forces dirigées par l’iran», a indiqué Jim Mattis, lors d’une conférence de presse au Pentagone.
Il s’agissait d’un geste «d’autodéfense», a justifié le responsable américain.
Le convoi bombardé s’approchait en effet de la ville d’al-tanaf, où des forces spéciales américaines et britanniques sont présentes pour former des rebelles syriens se battant contre le groupe État islamique.