30 à 40 % des CHSLD seraient problématiques
Tous les CHSLD du Québec ont des lacunes, et le tiers d’entre eux sont carrément «problématiques», estime le Conseil de la protection des malades.
«C’est une grosse minorité. Au moins 30 à 40 % des centres d’hébergement sont problématiques», résume Paul Brunet, président du Conseil.
Même si les résidents paient tous le même prix selon leur revenu (jusqu’à 1837 $ par mois), le Conseil constate que la qualité des services est très variable.
LES DEUX EXTRÊMES
«J’ai vu des choses magnifiques, et j’ai vu aussi l’horreur, ajoute M. Brunet. Ça dépend des gens qui gèrent les lieux.»
«C’est une minorité d’endroits où j’accepterais d’envoyer ma mère», avoue Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), un syndicat d’infirmières.
Selon un consultant en développement organisationnel dans les centres d’hébergement, les problèmes dans les CHSLD sont répandus.
«Tous les centres d’hébergement ont des lacunes qui sont différentes les unes des autres. Mais, ce qui les caractérise, c’est leur difficulté à s’améliorer», note Francis Etheridge.
«Ce que je constate, c’est que les centres d’hébergement sont sous pression pour s’améliorer, ajoute-t-il. [...] Ce qui fait qu’ils (les gestionnaires) n’engagent pas toujours les changements de la bonne perspective.»
Par ailleurs, la difficulté de répondre aux besoins des aînés n’est pas un problème québécois, mais est généralisée dans le monde, selon M. Etheridge.
AILLEURS DANS LE MONDE
«Que ce soit au Japon, en Australie, dans le reste du Canada, on ne répond pas aux attentes de la clientèle, dit-il. C’est souvent lié à un manque d’intérêt à la gériatrie, à un âgisme sociétal.»