Les experts prévoient un capelan tardif sur la Côte-nord
SEPT-ÎLES | Les Nord-côtiers sont impatients de voir le capelan «rouler» ces jours-ci. Le printemps tardif pourrait cependant prolonger leur attente et retarder le phénomène, affirment les experts.
Généralement, en mai, c’est l’arrivée de ce petit poisson dans les marées du golfe Saint-laurent. C’est en fait la période du frai. Quand la marée monte, le capelan vient déposer ses oeufs sur la plage, ou «roule», comme disent les Nord-côtiers.
Le spectacle aux airs de pêche miraculeuse rassemble les foules le long de la côte. En soirée, les Nord-côtiers atten- dent patiemment la marée autour de feux de plage. Quand le poisson arrive, les pêcheurs s’activent. Il n’y a qu’à mettre son seau à l’eau et il se remplit instantanément de capelans.
AUCUN SIGNALEMENT
Or, le printemps arrive lentement sur la Côte-nord cette année. Le Réseau des observateurs du capelan (ROC) n’a encore reçu aucun signalement pour la région. La neige n’est pas complètement disparue et sa fonte a une influence sur la température de l’eau du golfe. Cette dernière est apparemment le facteur le plus important pour déterminer le début du phénomène de frai.
«Il y a une variation d’année en année. Ce n’est pas toujours facile de savoir exactement où et quand le capelan va venir rouler, mais en règle générale, si l’eau est plus froide, le capelan va arriver plus tard», a dit Thomas Doniol-valcroze, biologiste expert du capelan à l’institut Maurice-lamontagne. «On peut s’attendre à ce qu’un printemps plus tardif corresponde à un capelan plus tardif», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, les capelans mâles ont tendance à mourir i mmédiatement après le frai. Il n’est pas rare de les retrouver sur les plages, mais le phénomène aurait tendance à alarmer certains touristes pour qui la situation n’est pas nécessairement familière.