Débuts agités pour Netflix
Okja finalement applaudi après un faux départ
AFP | Des sifflets, une interruption de plusieurs minutes, et finalement, des applaudissements: Okja, du Sud-Coréen Bong Joon-ho, premier film Netflix en lice pour la Palme d’or, a connu une toute première projection haute en couleur, hier, à Cannes.
Si les choses sont rentrées dans l’ordre le soir, lors de la projection officielle en tenue de soirée et en présence de l’équipe du film, applaudie dès les premières images, la journée avait commencé de façon agitée pour ce film grand public.
Il raconte le combat d’une jeune sudcoréenne pour ramener dans sa montagne son meilleur ami, un immense cochon génétiquement modifié que lui a repris la compagnie américaine à l’origine de la création de l’animal. Rappelant l’univers du réalisateur japonais de films d’animation Hayao Miyazaki, ce film se double de plusieurs messages, en faveur de l’écologie et contre le capitalisme.
Le matin, la projection avait très mal débuté au Grand Théâtre Lumière du Palais: le rideau n’était pas complètement levé sur l’écran pendant les premières minutes du film et en masquait les 3/5e, comme la tête de l’actrice principale, la Britannique Tilda Swinton.
Interrogé sur cet incident en conférence de presse, Bong Joon-ho a dédramatisé: «Il y a toujours des problèmes techniques dans les festivals.»
Depuis l’annonce de la sélection d’okja et de l’autre film distribué par Netflix, The Meyerowitz Stories, réalisé par Noah Baumbach, un bras de fer oppose la plateforme américaine aux défenseurs des salles de cinéma.
Le géant du streaming ne prévoit pas de sortir dans les salles ces deux oeuvres, ce qui a bousculé le milieu du 7e art.
Sous la pression, les organisateurs du festival ont modifié leur règlement, imposant à partir de 2018 que tout film en compétition s’engage à sortir en salles.