Le Journal de Quebec

Qui veut prendre le blâme ?

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Un constat s’impose quand les équipes se retrouvent en prolongati­on en séries. La majorité des joueurs ne veulent pas être pointés du doigt pour une erreur qui pourrait coûter cher pour la survie de l’équipe.

Jeudi, à Nashville, il s’agissait du 26e match depuis le début du tournoi printanier qui nécessitai­t une période supplément­aire. Le record de 28, établi en 1993 et auquel le Canadien a fortement contribué, pourrait donc être battu avant même que débute la finale de la Coupe Stanley.

Si plusieurs joueurs veulent jouer les héros pour leur formation respective en marquant le but décisif, il n’en demeure pas moins que la majorité des joueurs ne veulent pas être responsabl­es de la défaite. Ça peut expliquer pourquoi certaines rencontres se rendent jusqu’en deuxième période de prolongati­on.

Des gars comme Crosby et Malkin, ils carburent à cela. Leur état d’esprit fait en sorte qu’ils adorent être les hommes des grandes occasions. Mais c’est tout le contraire d’un gars de quatrième trio, qui lui, ne veut pas être le responsabl­e d’une erreur fatale. Dans ce cas-ci, le joueur en question ne garde pas la rondelle trop longtemps, il libère son territoire rapidement.

Les bons joueurs jouent avec confiance. Prenons l’exemple de P.K. Subban en fin de match contre les Ducks, jeudi soir. Il y a sept ou huit joueurs qui veulent être les héros, mais une dizaine d’autres qui se concentren­t à ne pas commettre d’erreurs. Ça donne des matchs qui s’éternisent.

DÉFENSIVE PASSÉE AU PEIGNE FIN

Qu’on le veuille ou non, la défensive se retrouve toujours sous les projecteur­s, particuliè­rement en séries. Peu importe les analyses que l’on fait, que l’on parle des bons comme des mauvais coups, des bons comme des mauvais jeux, on regarde toujours l’aspect défensif en analysant toutes les phases de jeu.

On a de la difficulté à lancer des fleurs pour un bon jeu de l’attaque; on va regarder l’erreur du défenseur, s’il était bien positionné, etc. Même si chaque analyste travaille d’une manière différente, on en vient tous à la même conclusion à ce sujet.

Quand on regarde le but gagnant de Perry, la rondelle a dévié sur le bâton de Subban. On va chercher à savoir ce qui s’est passé en défensive. On va trouver une erreur quelque part. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit de la période de l’année où les joueurs sont plus fatigués. L’amateur n’aime pas entendre ce mot, mais c’est la réalité. Puis, il y a aussi les blessures qui entrent dans l’équation. Les saisons sont longues et éprouvante­s.

BON BOULOT DES ENTRAÎNEUR­S

S’il y a peu de buts qui se marquent depuis les débuts des finales de conférence, c’est en raison du travail des quatre entraîneur­s. Il faut leur donner du crédit aussi. Trois sont de la vieille école, soit Mike Sullivan (Pittsburgh), Randy Carlyle (Anaheim) et Peter Laviolette (Nashville). Ils utilisent des systèmes plus convention­nels et moins compliqués qui amènent plus d’offensive que celui de Guy Boucher, un gars de la nouvelle génération.

Boucher l’a dit. Quand ses hommes ne sont pas en possession de la rondelle, il veut qu’ils pensent à la défensive. Ça fait en sorte, selon moi, que les gars ne peuvent pas trop prendre de chances.

Toutefois, l’instinct l’a emporté sur tous les systèmes, mercredi soir, quand les Sénateurs ont explosé. Les joueurs ont joué avec instinct et ça leur a rapporté. — Propos recueillis par

Roby St-gelais-

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Sidney Crosby carbure aux séries et aux matchs serrés et fera tout ce qu’il faut pour procurer la victoire à son équipe.

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