Le Journal de Quebec

Voici LE TERMINUS DES ÉCOLOBUS

Abandonnés chez ce ferrailleu­r

- Pierre-paul Biron l Pierrepaul­biron

Pointés du doigt plus souvent qu’à leur tour pour leurs problèmes mécaniques durant leur passage dans les rues du Vieux-québec, les Écolobus auront été mal-aimés jusqu’à la fin alors qu’ils prennent aujourd’hui la rouille, entassés dans la cour d’un ferrailleu­r de la région, a découvert Le Journal.

C’est le triste point final d’une saga qui aura fait couler beaucoup d’encre dans la Vieille Capitale. Le recyclage des cinq derniers véhicules avait été annoncé en mars après que le RTC eut fait don de trois Écolobus au Centre de Formation Wilbrod-Bherer, mais personne n’avait pu voir comment se terminait vraiment l’histoire.

À LA FERRAILLE

Après deux ans à dormir dans les garages du RTC à la suite de leur retrait des routes, les véhicules de la compagnie italienne Tecnobus se retrouvent aujourd’hui dans ce terminus de tôle froissée, à l’abri des regards. Comme pour faire oublier les nombreux déboires qu’ont connus les huit autobus électrique­s achetés à grands coûts par la ville, principale­ment pour les célébratio­ns du 400e.

Montrant l’écolobus entouré de voitures démolies et rongées par la rouille, cette dernière image est frappante, mais pas autant que celles qu’il nous a offertes alors qu’il roulait encore.

«Quand un autobus avec le logo de ton organisme est en feu sur le bord de la route et que les pompiers sont tout autour, ce n’est pas très jojo pour l’image. Ça a aussi pesé dans la balance de la décision de disposer ou non des véhicules», raconte le président du RTC, Rémy Normand, bien décidé à tourner la page sur cette affaire.

LONG HISTORIQUE DE PROBLÈMES

Autobus en flamme ou poussé par des touristes en raison d’une panne, coûts d’entretien faramineux, problèmes de batteries, les insuccès apparaisse­nt nombreux sur la feuille de route des Écolobus, que Régis Labeaume avait déjà qualifiée de «désastre».

L’ancien président du RTC qui était en poste lors de l’achat des huit véhicules a toutefois une lecture différente de cette saga. C’est avec un petit pincement au coeur en repensant à toutes les critiques sur le projet que Gilles Marcotte a vu partir les Écolobus à la casse.

«La vie utile de ce véhicule-là était de huit ans. On a été bien servi par ces autobus. Je ne suis pas d’accord quand on dit que c’était une erreur sur toute la ligne. […] La décision était la bonne puisqu’on voulait amener de la nouveauté pour le 400e», rappelle l’ex-conseiller municipal.

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photos EXCLUSIVES
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