L’alliance avec le PQ rejetée
Les membres du parti ont clairement refusé toute alliance avec le PQ
Les membres de Québec solidaire, réunis en congrès, ont rejeté la convergence avec le Parti québécois, hier soir, principalement en raison de ses positions identitaires.
Une forte majorité de délégués ont repoussé la main tendue par Jean-françois Lisée, qui souhaitait un partage de circonscriptions avec la formation de gauche aux élections de 2018.
Le résultat du vote a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements dans l’enceinte du pavillon Judith-jasmin, à L’UQAM.
Tout au long des débats, hier, le terme «raciste» a fréquemment été utilisé pour décrire le Parti québécois.
BLESSÉS
«Les membres [de Québec solidaire], ainsi que plusieurs membres de la population du Québec sont profondément blessés par les choix qu’a mis de l’avant le Parti québécois», a commenté la députée solidaire Manon Massé, peu après le vote.
Elle cite notamment la Charte des valeurs du gouvernement Marois ainsi que l’opposition de Jean-françois Lisée à une commission sur le racisme systémique. «On ne peut pas bâtir un Québec en excluant du monde», dit-elle.
Alors que Manon Massé a voté contre la convergence, son nouveau co-porteparole, Gabriel Nadeau-dubois, aurait souhaité ouvrir le dialogue avec le PQ.
MÉFIANCE
En apprenant le résultat, la députée péquiste Véronique Hivon a refusé d’y voir un geste de méfiance à l’égard de son parti. «Je pense qu’on avait justement une belle occasion de montrer à la population qu’on était capables de travailler pour bâtir de la confiance entre les partis politiques», a affirmé la responsable péquiste du dossier de la convergence.
«Ce que les indépendantistes et les progressistes auraient souhaité, tout particulièrement, c’est qu’on puisse aller au-delà de ces lignes partisanes», estime-t-elle.
FUSION AVEC ON
S’ils ont rejeté toute forme de pacte avec le PQ, les délégués de Québec solidaire ont voté plus tôt dans la journée en faveur de pourparlers pour une fusion avec Option nationale.
«Aujourd’hui, j’ai entendu une ouverture à négocier», a commenté le chef d’option nationale, Sol Zanetti.