Le Journal de Quebec

Enceinte d’une tumeur et non d’un bébé

Une femme de Québec a souffert d’une anomalie rare de la grossesse

- Catherine bouchard

Une jeune femme de Québec qui croyait avoir un enfant il y a cinq ans était plutôt littéralem­ent enceinte d’un cancer.

Véronique Alain, aujourd’hui âgée de 34 ans, a eu ce que l’on appelle une grossesse molaire. «C’est une fécondatio­n entre l’ovule et le spermatozo­ïde, mais qui a fait une tumeur cancéreuse au lieu de faire un foetus», vulgarise Véronique.

En se rendant à sa première échographi­e, le médecin l’a avisé «qu’il s’agissait d’une grossesse arrêtée, un oeuf mort». Elle a dû subir un curetage pour libérer son utérus. Toutefois, son corps a rapidement recommencé à produire des hormones de grossesse. «C’était comme si j’étais de nouveau enceinte, les médecins ont soupçonné une mole hydatiform­e», raconte la jeune femme.

« COMME UNE FAUSSE UNE COUCHE »

Normalemen­t, une femme qui souffre de ce type de tumeur s’en sort assez facilement. «Le corps l’évacue tout seul, c’est comme une fausse couche», poursuit Véronique.

Ça n’a toutefois pas été son cas. Alors que la tumeur était revenue, les médecins ont effectué un nouveau curetage. Après un suivi de plusieurs semaines, les indicateur­s cancéreux étaient toujours présents et Véronique a dû se résigner suivre un traitement de chimiothér­apie.

«Le chemin de la guérison a été pas mal plus complexe», confie-t-elle.

Comble du malheur, quelques mois après ce pénible diagnostic, soit en février 2012, le père de Véronique, Paul Alain, a reçu un diagnostic de cancer de la gorge. Ils se sont supportés et ont suivi leurs traitement­s ensemble. «Ce n’est pas le genre d’activité que l’on rêve de faire en famille, mais bon. J’ai demandé des médicament­s qui n’endormaien­t pas, pour pouvoir conduire, car mon père ne pouvait pas», raconte-t-elle.

Et comme si le cancer n’avait pas assez frappé autour d’elle, une amie de Véronique, Cynthia Ricard Côté, a reçu également un diagnostic de lymphome, peu après reçu le sien. Fort heureuseme­nt, elle s’en est sortie.

RÉMISSION

Véronique terminera sa période de rémission en octobre prochain. Son père, malheureus­ement, se bat désormais contre un cancer de la prostate.

La survivante participer­a, pour une quatrième année consécutiv­e, au Relais pour la vie, le 17 juin. Elle sera accompagné­e de sa famille et de son amie pour l’événement qui aura lieu au Campus Notre-dame de Foy, à Saint-augustin-de-desmaures.

 ??  ?? Véronique Alain s’est fait tatouer le bras, un tatouage qui représente le combat qu’elle a mené contre son cancer. En mortaise, on peut voir Véronique avec son père, Paul, lors d’une édition antérieure du Relais pour la vie.
Véronique Alain s’est fait tatouer le bras, un tatouage qui représente le combat qu’elle a mené contre son cancer. En mortaise, on peut voir Véronique avec son père, Paul, lors d’une édition antérieure du Relais pour la vie.

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