Le Journal de Quebec

Une jeune famille de Québec se sent prise en otage

La livraison de la maison risque d’être retardée

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Une jeune famille de Québec vit avec angoisse le conflit de travail dans la constructi­on qui risque de retarder la livraison de sa première maison.

Le revêtement extérieur de la nouvelle demeure de Davis Ward, à Charlesbou­rg, est loin d’être terminé.

Les derniers ouvriers ont quitté le chantier, hier matin, sans savoir quand ils pourraient reprendre le travail. Le père de famille doit pourtant y emménager avec sa conjointe et son bébé de six mois la semaine prochaine.

M. Ward appréhende le casse-tête qui l’attend si tout n’est pas terminé dans les délais, alors qu’il ne dispose que d’une fenêtre de quelques jours pour quitter son ancien appartemen­t.

«On n’a pas vraiment de plan B. On n’a pas beaucoup d’options pour se revirer de bord», admet-il nerveuseme­nt au Journal.

Même si cette famille fait face à une situation difficile, cela n’empêche pas M. Ward de comprendre les travailleu­rs de la constructi­on.

«Si ça m’arrivait, je serais en beau maudit moi aussi», lance-t-il, citant l’enjeu de la conciliati­on famille-travail.

MAUVAISE SURPRISE

Par ailleurs, l’annonce de la grève est survenue à un bien mauvais moment pour Synthia Tremblay et Pascal Drouin-thibodeau, qui viennent de vendre leur maison près de Saint-gilles, dans Lotbinière.

Le couple craint de se «ramasser dans la rue, pas de maison» et de devoir faire des pieds et des mains pour «se reloger avec deux enfants et un chien».

La famille s’est engagée à quitter les lieux à la mi-août, mais des retards de livraison guettent la nouvelle demeure qu’elle s’est achetée, dans le même secteur, et dont la constructi­on est interrompu­e. «J’espère que ça va se régler as- sez rapidement», laisse tomber Mme Tremblay.

OPTIMISME

Certains acquéreurs de nouvelles constructi­ons ont plus de chance. Plusieurs promoteurs ont affirmé au Journal leur optimisme quant au respect des délais de livraison.

C’est le cas pour l’ouverture, le 1er juillet, du complexe Ékla sur le boulevard Laurier. «On avait de l’avance sur l’échéancier, donc […] grève ou pas grève, on va être capable d’ouvrir», affirme Rita Kataroyan, du Groupe Maurice.

Dans l’écoquartie­r de la Pointe-aux-lièvres, Momento Immobilier a toujours l’intention de remettre comme prévu en juillet les clés de ses maisons de ville Habitus. «On a de l’avance, donc ça devrait bien aller», soutient Syndie April, responsabl­e du développem­ent.

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Davis Ward et et Pascale Thivierge craignent des retards dans la livraison de leur nouvelle maison en raison de la grève.

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