Maxime Potvin repart en guerre contre sa fédération
L’athlète de Québec privé de son brevet de financement par Taekwondo Canada
Pour une troisième année de suite, Maxime Potvin repart en guerre contre Taekwondo Canada à qui il reproche de le priver de son brevet de financement.
L’enjeu de ce match entre l’athlète de Québec et sa fédération nationale demeure le même que dans les deux années précédentes, soit l’obtention de l’aide fédérale de 18 000 $ (1500 $ par mois) qui conditionne, en conséquence, un soutien québécois sous la forme d’une bourse de 6000 $ et d’un crédit d’impôt remboursable de 4000 $.
S’il avait remporté son appel dans deux causes différentes en 2015 et 2016, Potvin prétend cette fois que sa troisième place aux sélections olympiques panaméricaines devrait être considérée comme plus valable dans les critères de financement que les championnats panaméricains auxquels il n’avait pu participer à la suite d’une opération à un genou.
«C’est une grosse négligence d’avoir omis de les mettre [les qualifications olympiques] dans les critères», prétend l’athlète de 29 ans.
«Moi, j’ai mis toute mon énergie dans cette compétition dans l’espoir de participer aux Jeux olympiques, et le but de ces brevets, justement, c’est d’aider les athlètes à performer aux championnats du monde et aux Jeux olympiques. J’étais même allé faire cette compétition avec une blessure avant de me faire opérer», affirme Potvin, qui avait échoué à se qualifier pour les Jeux de Rio en s’inclinant en demi-finale de ces sélections panaméricaines tenues au Mexique en mars 2016.
« ÇA N’A PAS DE SENS »
Après que Taekwondo Canada eut dévoilé en début de semaine l’identité de neuf athlètes recommandés pour le Programme d’aide de Sport Canada, Potvin a informé la fédération qu’il contestera cette décision de l’avoir exclu de la liste en se prévalant de la période de sept jours allouée pour le faire. Il entend plaider sa cause, et ce, même si les sélections panaméricaines de 2016 n’apparaissent sous aucune forme dans les cri- tères de brevets.
«On ne mentionne aucunement la sélection olympique dans les critères. Ça n’a pas de sens», argue le Québécois, qui participera aux championnats mondiaux en Corée du Sud, du 24 au 30 juin.
Taekwondo Canada n’a pas répondu à notre demande de commenter cette cause.
UNE TROISIÈME FOIS
Potvin n’en est pas à une première brouille avec sa fédération. Il rappelle qu’il y a deux ans, «elle avait oublié de considérer un Grand Prix où j’avais fini deuxième». Puis l’an dernier, son classement international, le meilleur parmi tous les athlètes canadiens de sa fédération, lui avait donné raison dans sa lutte pour récupérer l’un des sept brevets accordé initialement à une Ontarienne.
«Je trouve ça plate, mais je n’ai pas un aussi grand stress que les deux autres années. Je connais le processus et je sais que j’ai un argument solide. Je suis confiant de mériter le brevet», estime cette fois le Québécois.
«Je n’ai pas le choix, sinon je n’aurai aucun financement», soutient-il.