Le Journal de Quebec

Comme au Playstatio­n

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MONACO | Y a pas d’excuse. D’ailleurs, y a pas d’excuse à avoir. Avec un peu plus de huit minutes à faire à la deuxième séance d’essais libres, Lance Stroll a foncé dans le virage numéro 8 et a décidé d’aller chercher la limite.

Il allait juste un peu trop vite et a freiné un peu tard. Résultat, il a échappé l’arrière de sa Williams, qui est allée s’écorcher sur la glissière.

Fin de la session pour Lance Stroll, qui était tout souriant malgré l’incident quand il est venu raconter sa journée d’essais.

«Je suis satisfait. Ç’a été une très bonne journée jusqu’à l’accrochage. J’ai beaucoup appris et j’ai roulé à un bon rythme. Toute la journée, j’ai eu de la difficulté à maîtriser parfaiteme­nt deux ou trois virages du circuit. Et le 8 était un de ces virages. Je n’arrivais pas à saisir le bon rythme, à trouver l’équilibre de la voiture. J’ai décidé de trouver la limite et j’ai un peu trop poussé», d’expliquer le Montréalai­s.

Et curieuseme­nt, c’est exactement le virage no 8 qui le faisait décrocher quand il s’essayait au Playstatio­n. Pas de blague, c’est ce qu’il a raconté. Comme quoi si vous gagnez le Grand Prix de Monaco sur votre Playstatio­n, vous devez être très doué.

PAS D’EXCUSE ET ÇA VA VITE

Les méchantes langues vont s’acharner sur l’incident de la fin de la journée. Mais on ne compte plus le nombre de pilotes qui ont échappé leur voiture au circuit de Monaco. Et lui, le gamin de 18 ans, comment il s’est senti? «C’est vraiment très spécial. Tu n’as pas le temps de savourer le premier tour, ça va trop vite. Mais tu ne peux qu’être conscient de toute l’histoire qu’il y a dans ces rues. La piste est très bonne. J’ai trouvé que mes pneus avaient une bonne grip et que le moteur me donnait de la puissance. En fait, j’ai vraiment aimé l’expérience», de dire Stroll.

LA GROSSE LNH

Donc, pas d’excuse, comme l’avait écrit Michel Therrien sur le mur du vestiaire du Canadien. Pour ensuite passer l’hiver à chercher des excuses.

Dans le cas de Lance Stroll, y a pas d’excuse mais la constatati­on toute simple qu’il en a encore beaucoup à apprendre.

Comme hier, il a terminé ses essais de la première heure derrière le retraité Jenson Button. Sauf que Button est un ancien gagnant du Grand Prix de Monaco et qu’il connaît le circuit comme le fond de sa poche. Probableme­nt plus d’ailleurs car qui donc connaît le fond de sa poche?

Quand bien même on voudrait crier qu’on est dans les ligues majeures, que la Formule 1 n’est pas la place pour devenir un vrai pilote, ça ne change rien à la réalité.

D’ailleurs, Stroll a dû se contenter du 16e temps lors de la deuxième séance d’essais libres. Il a concédé près d’une seconde et demie à Sebastian Vettel, le plus rapide, et presque une demi-seconde à son coéquipier Felipe Massa. Le garçon a 18 ans et il a tout à apprendre. Il apprend.

« C’est vraiment très spécial. tu n’as pas le temps de savourer le premier tour, ça va trop vite. » – Lance Stroll

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