Le Journal de Quebec

Une conquête familiale pour les Bordeleau

- STÉPHANE CADORETTE

Tout championna­t représente un aboutissem­ent unique sur le plan sportif. Et quand il est célébré sous le signe de la famille, la saveur de la victoire est d’autant plus particuliè­re.

Les frères Christian et Paulin Bordeleau ont vécu le rare bonheur de soulever la coupe Avco ensemble, avec les Nordiques de 1976-77.

Le premier avait terminé au troisième rang des marqueurs de l’équipe avec 107 points tandis que le second avait été le quatrième meilleur buteur en touchant la cible à 42 reprises.

Non seulement ont-ils contribué grandement aux succès de l’équipe, mais des événements familiaux riches en émotions ont teinté leur parcours vers la Coupe.

«Mon deuxième fils est né le 25 mai, la veille de notre grande victoire. Je n’avais pas dormi beaucoup et je suis allé rejoindre mon épouse après le match. Le petit était avec moi pour le défilé en ville avec la coupe. Ce sont vraiment des souvenirs inoubliabl­es», s’est remémoré Paulin Bordeleau, aujourd’hui entraîneur-chef du Phénix du Collège Esther-blondin, de la Ligue Midget AAA.

décès du Paternel

C’est sans compter que durant les séries, le père des Bordeleau est décédé des suites d’un cancer.

«J’ai nommé mon fils Paulin en son honneur. C’est très spécial quand j’y repense. Dans la LNH, je n’ai pas fait ce qu’il fallait pour me prouver à ma juste valeur, donc mes années à Québec avec mon frère de- meurent parmi mes plus beaux souvenirs», lance Paulin Bordeleau.

Pour son frère Christian, l’aspect familial a aussi teinté positiveme­nt le triomphe. «Notre père nous avait vus jouer souvent et c’était particulie­r de jouer cette finale sans lui. Paulin et moi, on a toujours eu une excellente relation, donc on a souvent reparlé de ces annéeslà», s’exprime celui qui, huit ans avant la Coupe Avco, avait remporté la Coupe Stanley avec le Canadien.

«Je n’avais pas un poste régulier à Montréal, tandis qu’à Québec, je remplissai­s un rôle important. Quand tu es un pilier de l’équipe, c’est différent. Combien de grands joueurs n’ont jamais gagné un championna­t? Nous, on l’a fait! Et je peux te dire qu’à Québec, maudit qu’on a eu du fun!» s’exclame-t-il.

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