20 ans de création pour le collectif BGL
Un documentaire a été réalisé sur le trio de Québec
Créé en 1996, le collectif BGL a le vent dans les voiles. Le documentaire BGL de Fantaisie s’intéresse au travail du trio de Québec et suit les trois créateurs dans une année 2015 complètement folle avec des installations présentées à Montréal, Toronto et Venise.
Le réalisateur Benjamin Hogue a suivi, durant trois ans, le collectif en art contemporain constitué de Jasmin Bilodeau, Sébastien Giguère et Nicolas Laverdière.
Il a eu accès à des documents d’archives et il a pu entrer dans leur atelier où se retrouve ce que le trio, qui travaille à partir de matières récupérées, appelle leur compost de création.
L’oeuvre La vélocité de l’eau, créée pour les Jeux panaméricains qui ont eu lieu à Toronto, mettait en vedette un couloir de piscine s’envolant vers le ciel.
La vélocité des lieux, qui représente une grande roue constituée de reproductions d’autobus, est, avec ses 63 pieds de haut, la plus grande oeuvre d’art public à avoir été fabriquée au Québec. Elle a été exposée à Montréal-nord.
Canadissimo, qui reproduit un dépanneur d’antan, le lieu de vie du commerçant et son atelier, a été l’oeuvre qui a représenté le Canada, lors de la 65e Bien- nale de Venise.
Une installation créée dans les locaux de l’ex-autre Caserne à Limoilou, démontée et envoyée en Italie par bateau dans trois conteneurs.
La caméra suit le trio dans les étapes de création de ces installations et aussi dans des moments, qualifiés de poésie ennuyante, où les membres du collectif effectuent des gestes répétitifs.
«J’aime mieux faire ça que faire du bureau», laisse tomber Sébastien Giguère.
DÉMARCHE DE CRÉATION
On voit aussi les membres du collectif au téléphone, dans la paperasse et passer beaucoup trop de temps derrière des ordinateurs à régler des problèmes de gestion et de contrats.
«C’est comme si un joueur de tennis était tout le temps derrière son ordinateur au lieu de jouer et de participer à des tournois», fait remarquer Nicolas Laverdière.
BGL s’inspire et a une démarche de création qui s’apparente à celle des artistes d’art populaire et d’art brut, incapables de contrôler ce besoin de créer.
«On a une façon de travailler qui est comme ça. C’est plus fort que nous. Notre envie de bricoler et de s’exprimer demande ça et amener cet art populaire dans une biennale d’art contemporain à Venise, on trouvait ça l’fun», a indiqué Nicolas Laverdière.
Le documentaire BGL de fantaisie est présenté jusqu’au 1er juin au Cinéma Cartier. Il sera aussi à l’affiche le 30 mai au cinéma Paraloeil à Rimouski.