Des obstacles pour un train de banlieue
Bien qu’il se montre de plus en plus ouvert à un train de banlieue, Régis Labeaume prévient qu’il y a de nombreux obstacles à surmonter avant d’envisager sérieusement la faisabilité d’un tel projet.
Au sommet de la liste des écueils: le CN, qui est propriétaire de la majorité des voies ferrées dans la région de Québec.
C’est bien connu, la relation entre la Ville de Québec et le Canadien National n’est pas des plus cordiales, en raison du litige sur la peinture du pont de Québec.
« SE FOUTRE » DES GENS
Serait-il possible de compartimenter les deux dossiers? «Même s’il n’y avait pas le pont de Québec, normalement, le CN ne veut voir personne sur ses voies. On verra. C’est le réflexe naturel du CN, ce sont des gens qui se foutent de tout le monde», a-t-il largué en entrevue éditoriale.
Le maire confirme qu’il n’y a jamais eu de discussions officielles avec le CN sur le partage des rails. Questionnée par Le Journal récemment, la société ferroviaire a d’ailleurs refusé de se prononcer sur un projet hypothétique dans les médias, en l’absence d’une étude de faisabilité.
UN PROJET RENTABLE?
M. Labeaume doute également de la rentabilité du projet puisque les abords des voies ferrées existantes ne sont pas suffisamment densifiés. Il est impossible, à ce stade-ci, de dire si la clientèle serait au rendez-vous pour justifier l’investissement.
«Le train de banlieue, ça a du bon sens, c’est juste qu’il faut qu’économiquement, ça marche et que tu aies de la densité. On va le regarder, mais il faut avoir de la densité. Les trains n’ont pas tendance à passer (près) des maisons.»
Autrement dit, Régis Labeaume refuse de s’emballer, malgré l’engouement grandissant pour un tel projet.
«Ça serait facile, ces tempsci, politiquement, de (mousser) le train de banlieue. Ça serait super populaire, (mais) restons sérieux et crédibles et écoutons la population.»