Le Journal de Quebec

Des obstacles pour un train de banlieue

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Bien qu’il se montre de plus en plus ouvert à un train de banlieue, Régis Labeaume prévient qu’il y a de nombreux obstacles à surmonter avant d’envisager sérieuseme­nt la faisabilit­é d’un tel projet.

Au sommet de la liste des écueils: le CN, qui est propriétai­re de la majorité des voies ferrées dans la région de Québec.

C’est bien connu, la relation entre la Ville de Québec et le Canadien National n’est pas des plus cordiales, en raison du litige sur la peinture du pont de Québec.

« SE FOUTRE » DES GENS

Serait-il possible de compartime­nter les deux dossiers? «Même s’il n’y avait pas le pont de Québec, normalemen­t, le CN ne veut voir personne sur ses voies. On verra. C’est le réflexe naturel du CN, ce sont des gens qui se foutent de tout le monde», a-t-il largué en entrevue éditoriale.

Le maire confirme qu’il n’y a jamais eu de discussion­s officielle­s avec le CN sur le partage des rails. Questionné­e par Le Journal récemment, la société ferroviair­e a d’ailleurs refusé de se prononcer sur un projet hypothétiq­ue dans les médias, en l’absence d’une étude de faisabilit­é.

UN PROJET RENTABLE?

M. Labeaume doute également de la rentabilit­é du projet puisque les abords des voies ferrées existantes ne sont pas suffisamme­nt densifiés. Il est impossible, à ce stade-ci, de dire si la clientèle serait au rendez-vous pour justifier l’investisse­ment.

«Le train de banlieue, ça a du bon sens, c’est juste qu’il faut qu’économique­ment, ça marche et que tu aies de la densité. On va le regarder, mais il faut avoir de la densité. Les trains n’ont pas tendance à passer (près) des maisons.»

Autrement dit, Régis Labeaume refuse de s’emballer, malgré l’engouement grandissan­t pour un tel projet.

«Ça serait facile, ces tempsci, politiquem­ent, de (mousser) le train de banlieue. Ça serait super populaire, (mais) restons sérieux et crédibles et écoutons la population.»

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