Le Journal de Quebec

LE MAIRE OUVRE LA PORTE À UN RÉFÉRENDUM

S’il n’obtient pas un consensus « clair » et « évident » dans la population sur le futur projet de transport collectif, Régis Labeaume n’écarte pas cette option

- Jean-luc Lavallée l Jllavallee­jdq

Quel que soit le système de transport collectif qu’il proposera à la population de Québec, après les consultati­ons sur la mobilité et l’élection à la mairie, Régis Labeaume n’écarte plus la tenue d’un référendum sur cet enjeu s’il est réélu.

En entrevue éditoriale, le maire de Québec a entrouvert la porte, pour la toute première fois, si le consensus qu’il recherche – au moins 60 % d’appuis – n’est pas à la hauteur de ses attentes.

Questionné spécifique­ment sur un possible référendum, le maire n’a pas balayé cette option du revers de la main comme il l’avait pourtant fait dans les derniers mois lorsque cette hypothèse a été évoquée sur la place publique au sujet du controvers­é projet de Service rapide par bus (SRB).

«Si le consensus n’est pas clair dans les sondages, puis si on ne le sent pas, bien on prendra les moyens pour comprendre s’il y en a un», a-t-il avancé prudemment, prenant bien soin de peser ses mots.

Quel autre moyen existe-t-il à part un référendum? «On verra à ce moment-là. Je ne veux juste pas mettre la charrue devant les boeufs».

« JE NE SAIS PAS COMMENT ÇA VA FINIR »

Nul ne sait ce qui ressortira des consultati­ons. Encore moins le ou les moyens de transport en commun qui risquent d’être privilégié­s par les élus au terme de cet exercice.

Pas même le maire, insiste-t-il, se défendant d’avoir un agenda caché et de mettre de côté le dossier chaud du SRB en prévision de la prochaine campagne électorale.

«Moi, mon plan, c’était d’aller en élections sur le projet (de SRB) après l’avoir expliqué de janvier à juin. Je n’ai jamais fait de mystère là-dessus. Mais là, aujourd’hui, ne me demandez pas d’écrire un projet sur le coin d’une table. Je ne ferai pas ça. Anne (Guérette) va sortir un projet, ça va être zéro crédibilit­é... Quiconque arrive avec un projet actuelleme­nt de transport collectif, c’est zéro crédibilit­é. C’est fini l’oeuf de Colomb, puis le miracle», a-t-il martelé, se disant prêt à accueillir toutes les «bonnes idées» lors des consultati­ons, avant de se prononcer sur la suite des choses.

LE MOT SRB EST « BRÛLÉ » À QUÉBEC

N’en déplaise à ceux qui pensent le contraire, le maire maintient que le projet de SRB est bel et bien mort. L’acronyme «SRB» est même brûlé à Québec.

«Oui, moi je pense que c’est brûlé. Ici, le SRB, on appelle ça Voldemort», lancet-il à la blague, faisant un clin d’oeil à celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-lenom dans les aventures de Harry Potter.

« ON NE PEUT PAS ÊTRE À LA MERCI D’UN CERTAIN NOMBRE DE PERSONNES, ÇA NE SE PEUT PAS. ET ON L’A COMPRIS DERNIÈREME­NT PARCE QU’IL Y A EU UN MAUDIT BLITZ. ÇA NE POURRA PLUS ARRIVER. » –Régis la beaume, en référence à la campagne des radios contrele srb

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