Un homme de Cap-rouge propose un train régional hybride
Guy Gendreau profitera des consultations publiques pour présenter son idée
Fasciné par les nouvelles technologies et les problèmes de congestion à Québec, un homme de Cap-rouge profitera des consultations publiques sur la mobilité pour proposer un projet de train régional à propulsion hybride.
Guy Gendreau étudie la question depuis un bon moment. Bardé de diplômes, cet architecte en technologie de l’information, qui a vécu en Europe pendant plusieurs années, a rédigé un document de 24 pages expliquant son projet.
M. Gendreau prône des investissements modestes pour désengorger le réseau routier en utilisant les infrastructures existantes qui sont «largement sous-utilisées». Sur le pont de Québec, par exemple, le trafic quotidien se limite habituellement à quatre trains de marchandises et huit trains de VIA Rail.
Il propose une mise en service progressive et le développement d’un réseau qui pourrait, à terme, desservir autant la Rive-sud que la Rive-nord, le secteur ouest (Saint-augustin, Cap-rouge) et le secteur est (Côte-de-beaupré, Beauport).
« PAS DE TRAVAUX MAJEURS »
«Des aménagements et des rénovations sont certes nécessaires, mais le réseau existant ne requiert pas d’expropriations ou de travaux majeurs», rappelle-t-il. «Ça ne coûterait pas des milliards et on pourrait changer la région en très peu de temps», plaide-t-il en entrevue.
«Cette proposition n’a pas la prétention d’être la solution définitive. C’est une solution de transition qui répond au besoin présent, son déploiement est modulable au gré des budgets et de l’adhésion des citoyens à ce mode de transport», peuton lire dans son document.
«À quoi bon développer le système de transport qui couvrira les besoins des quarante prochaines années alors qu’il arrivera en fin de vie lorsqu’il sera pleinement utilisé? Laissons les générations futures régler leurs problèmes avec les technologies qu’elles auront à leur disposition», ajoute-t-il, au sujet du SRB ou du tramway.
M. Gendreau propose l’ajout de caténaires (un ensemble de câbles électriques) à chaque entrée et sortie de gares pour alimenter en électricité les trains de quelques wagons, lesquels pourraient accumuler l’énergie dans une pile à combustible. Tout cela serait combiné à une génératrice diesel et un système de récupération d’énergie au freinage.
« ON A TOUTE LA TECHNOLOGIE ICI »
«La technologie est connue; on a un gouvernement qui veut utiliser l’électricité; il y a un grand manufacturier canadien de piles; on a toute la technologie ici. C’est incroyable ce qu’on serait capables de faire avec quelques gares, quelques caténaires et commencer de façon très modeste par les plus gros pôles et au fur et à mesure que ça se développe, on fait plus de gares», fait-il valoir.
En 2014, il avait transmis son document au cabinet du maire Labeaume. «Soyez assuré que nous avons pris note des renseignements que vous nous avez transmis concernant ce projet», lui avait répondu le directeur de cabinet du maire quelques semaines plus tard.