Tobby Carrier a-t-il vécu un épisode de dissociation ?
Les psychiatres appelés en cour ne s’entendent pas
BAIE-COMEAU | Selon une psychiatre, Tobby Carrier aurait vécu un épisode de dissociation le 31 mars 2009. Carrier est accusé du meurtre de son frère et de tentative de meurtre sur ses parents.
La docteure Marie-frédérique Allard a défendu jeudi la thèse de la dissociation, qui se résume à une perte de contrôle de son corps et d’avoir l’impression d’être témoin d’une expérience, comme dans un film. Lors de son procès qui se déroule à Baie-comeau, Tobby Carrier tente de démontrer sa non-responsabilité criminelle pour troubles mentaux dans les événements du 31 mars 2009.
SYMPTÔMES
Tobby Carrier a expliqué lors de son témoignage qu’il n’avait plus le contrôle sur son corps au moment des faits et qu’il ne ressentait aucune émotion, des symptômes qui sont associés à une dis- sociation. Quelques heures après les événements, l’accusé a cependant confié à des amis qu’il avait commis ces actes de sang-froid.
Les problèmes qui auraient pu causer cette dissociation chez Tobby Carrier sont, entre autres, sa dépression majeure et un trouble de la personnalité limite, selon Mme Allard.
RÉSERVES DE LA COURONNE
La contre-preuve de la Couronne a commencé en début d’avant-midi hier, alors que le docteur Sylvain Faucher s’est présenté à la barre des témoins. Le psychiatre légiste croit que les capacités d’adaptation de l’accusé au moment des faits viendraient contrer la thèse de la dissociation.
L’expert prétend que l’accusé n’aurait pas pu adapter son comportement pendant une phase de dissociation. Par exemple, il n’aurait pas pu réfléchir, ressentir à la fois de la panique et aucune autre émotion lorsque les événements se seraient produits ou même prédire le moment d’une dissociation.