Le Journal de Quebec

L’état des quais jugé « critique » par les débardeurs

Le Port de Québec n’a pas les revenus nécessaire­s pour restaurer la totalité des infrastruc­tures Stéphane arseneault

- DIANE TREMBLAY

Les réparation­s qui s’imposent au Port de Québec pour sécuriser les quais ne peuvent pas attendre les revenus anticipés par le projet Beauport 2020.

Le président du syndicat des débardeurs du Port, Stéphane Arseneault, est catégoriqu­e: la situation est critique.

«L’état des quais subit une forte dégradatio­n depuis les trois dernières années. On constate constammen­t l’apparition de nouvelles traces, c’est-à-dire de creux qui se forment dans la chaussée. La situation doit être abordée le plus tôt possible avant qu’il arrive quelque chose de plus grave», a dit M. Arseneault, qui représente une centaine de travailleu­rs.

TROUS À CIEL OUVERT

Selon lui, des quais présentent à «plusieurs endroits» des trous à ciel ouvert que les débardeurs doivent contourner avec leur machinerie lourde.

Jusqu’à présent, aucun refus de travail n’a été exercé, mais les débardeurs disent craindre sérieuseme­nt pour leur sécurité.

Les infrastruc­tures portuaires les plus récentes datent d’il y a plus de 50 ans. Le Port de Québec estime à environ 300 M$ les sommes qui doivent être injectées pour restaurer les principaux actifs.

Toutefois, pour financer cette restaurati­on, le Port doit augmenter ses revenus avec de nouveaux projets comme celui de Beauport 2020, a rappelé hier le PDG de l’administra­tion portuaire, Mario Girard, lors de l’assemblée publique annuelle.

INSPECTION­S EN CONTINU

Le PDG du Port affirme que la «situation est sous contrôle». Il rappelle que le Port investit environ 10 M$ par année dans ses infrastruc­tures, alors qu’il faudrait au moins le double pour restaurer la totalité du patrimoine, le plus vieux au Canada.

L’an dernier, un chariot élévateur et un tracteur à pelle chargeuse se sont enfoncés en partie dans la chaussée.

Le Port soutient faire des inspection­s en continu. Une firme externe ayant recours à des plongeurs a été retenue pour dresser l’état des lieux. Le rapport est attendu en fin d’année.

La situation est telle, en ce moment, qu’à certains endroits, les tracteurs ne peuvent pas s’approcher à plus de 10 mètres de la limite du quai. En ce qui concerne le projet Beauport 2020, le processus suit son cours.

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Les débardeurs du Port de Québec doivent contourner des trous à ciel ouvert comme celui-ci avec leur machinerie lourde.
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Président

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