Unhumour incompris
Crème de menthe reçoit tout de même un bel accueil
Même si leur humour semble avoir échappé à certains festivaliers, les cinéastes de Saguenay Philippe-david Gagné et Jean-marc E. Roy sont ravis de l’accueil qu’a reçu leur court métrage Crème de menthe lors de sa présentation officielle à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes.
«Beau programme, belle projection, belle foule, belle réaction», a énuméré Roy au Journal, via Skype, après la séance d’hier.
«Certaines répliques ont bien marché, tout comme la fin. Il y a seulement quelques blagues que Jean-marc et moi trouvons très drôles qui n’ont pas marché», s’est amusé son partenaire à la réalisation.
Il y a deux ans, le duo Gagné-roy avait connu son baptême de la Croisette quand il avait présenté Bleu tonnerre, un autre court métrage, également à la Quinzaine des réalisateurs.
Cette fois, ils sont retournés sur la Côte d’azur avec l’histoire d’une jeune femme dans la vingtaine, incarnée avec aplomb par Charlotte Aubin, qui a six jours pour vider l’appartement très encombré de son père, après son décès.
«On ne connaissait pas vraiment Charlotte et on a découvert une fille gentille, remplie de talent et super belle. Elle a tout pour elle», lance Philippe-david Gagné.
DE CANNES AU NORD
Après Cannes, le duo mettra immédiatement le cap sur le Grand Nord pour le tournage d’une série documentaire.
«Ça va être Croisette-nunavik en 24 heures», souligne Jean-marc E. Roy.
En parallèle, ils espèrent toujours chacun de leur côté amorcer le tournage d’un long métrage de fiction. Dans le cas de Gagné, il vient d’essuyer un second refus à la SODEC.
«Ça fait partie de la game. Ce n’est pas parce que tu vas à Cannes que ton film est nécessairement bon.
Mais on espère que ça va aider à l’avenir.»
De son côté, Jean-marc E. Roy attend des nouvelles à la fin août pour son projet qui en est à son troisième et dernier dépôt auprès des institutions.
«Il est en analyse. Je ne peux pas faire grand-chose à part penser à un plan B, pour le faire autrement.»