La F1, c’est maintenant la NASA
VINTIMIGLIA, Italie | Christian Tortora adore la Formule 1 de cette année. Pour lui, la FIA, la FOM et les constructeurs sont revenus à l’essentiel. C’est-à-dire faire de la Formule 1 un grand spectacle de course, mais aussi un formidable laboratoire.
«C’est la NASA, et je n’exagère pas. Ils ont ouvert les vannes. Les matériaux nobles sont employés. Titane et tous les composites. Kevlar, carbone, imaginez ce que vous voudrez, des aciers traités et spéciaux, ils sont là. De plus, le pilote, en plus d’être habile, doit être capable de gérer la récupération de l’énergie, le freinage électronique à l’arrière, la répartition du différentiel arrière et une foule de boutons techniques qu’il lui faut maîtriser à chaque tour pour maximiser le rendement du moteur, des freins et de l’aérodynamisme. En plus, des dizaines d’ingénieurs suivent le tout en direct devant leurs écrans. Ils ont toutes les données en direct. Les nouveaux règlements permettent la communication entre le pilote et les ingénieurs. Bien sûr, ils n’ont pas le droit de lui dire quoi faire, mais ils ont tous des codes pour passer leur message». C’est pour toutes ces raisons que «Torto» n’est pas si sévère avec Lance Stroll. «Il n’est pas entièrement prêt. Il n’a pas encore complété ses classes. Il en a tellement à apprendre. Il faut être réaliste et donc patient. Médias compris.»