Le Journal de Quebec

L’exemple à suivre

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Marc Bergevin répète sans cesse qu’il est difficile, voire impossible, de réunir une équipe aspirante aux grands honneurs par le biais de transactio­ns. Ironiqueme­nt, les deux formations qui s’affrontero­nt en finale de la Coupe Stanley prouvent complèteme­nt le contraire.

Le directeur général des Predators de Nashville, David Poile, et celui des Penguins de Pittsburgh, Jim Rutherford, font partie des plus vieux de leur profession, eux qui comptent respective­ment 67 et 68 printemps.

Signe d’expérience ou non, ce sont deux des hommes de hockey ayant réalisé le plus de transactio­ns dans les dernières années et le constat est on ne peut plus clair: ça fonctionne!

DES TRANSACTIO­NS PAYANTES

Poile a pris les grands moyens pour remodeler son équipe. Il a tout d’abord pris la décision controvers­ée d’échanger Seth Jones, vu comme le futur partenaire de jeu de Shea Weber, aux Blue Jackets en retour de Ryan Johansen. Force est d’admettre que la transactio­n a fait des heureux des deux côtés puisque Johansen est devenu le meilleur joueur de l’équipe.

Poile a également ajouté l’espoir Filip Forsberg dans une tristement célèbre transactio­n avec les Capitals, et James Neal, des Penguins.

C’est donc dire que les trois meilleurs attaquants de l’équipe ont été acquis sur le marché des transactio­ns. Tout ça, en plus de l’acquisitio­n de P.K. Subban qui, qu’on le veuille ou non, sert la cause des Preds.

LES CHOIX AU REPÊCHAGE

Du côté des Penguins, évidemment, la base était déjà solide. L’équipe compte depuis dix ans sur le meilleur duo de centres de la LNH avec Sidney Crosby et Evgeny Malkin.

Néanmoins, Rutherford a également réalisé des coups qui, de prime abord, semblaient risqués, mais qui finalement ont rapporté gros. Phil Kessel, entre autres, est devenu un joueur très important pour les Penguins après avoir été le mal-aimé des partisans des Maple Leafs.

Le no 81 des Penguins n’a pas à être sous les projecteur­s tous les soirs et ça lui va très bien. Lors du septième match face aux Sénateurs, jeudi soir, il a été excellent.

Ce qui me pousse à dire que la mentalité des équipes de ne pas sacrifier de hauts choix au repêchage n’est peut-être pas totalement adéquate. Tu ne gagnes pas avec des choix au repêchage uniquement. Oui, tu dois bâtir une fondation solide avec de bons jeunes, mais ensuite, tu ne dois pas avoir peur de les entourer.

Les Predators et les Penguins l’ont compris.

Parfois, je me demande si les plus jeunes directeurs généraux n’osent pas faire des transactio­ns d’importance pour acheter du temps et garder leur emploi…

PREDS EN 6

Cela étant dit, il est temps de se mouiller et, selon moi, P.K. et les Predators vont remporter la Coupe Stanley en six parties.

Quand je regarde le parcours des Preds et que je me rappelle qu’ils ont notamment disposé des Blackhawks de Chicago en quatre parties, je ne peux que me ranger derrière eux.

Toutefois, les Penguins ne vendront pas leur peau facilement. Je pense toutefois que leur parcours a été plus éprouvant que celui des Preds. Pittsburgh compte déjà 20 matchs de joués en trois rondes, contre les Jackets de Columbus, les Capitals de Washington et les Sénateurs d’ottawa.

Par contre, croyez-moi, je ne gagerais pas ma maison là-dessus. Il s’agira d’une finale très serrée entre deux équipes menées par des entraîneur­s de qualité qui ont déjà gagné. Bonne finale à tous! — Propos recueillis par Kevin Dubé

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Les Predators de Nashville et les Penguins de Pittsburgh n’ont pas eu peur de faire des transactio­ns pour bâtir une équipe aspirante. La transactio­n qui a amené Ryan Johansen (photo) à Nashville en est une preuve.

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