Le Journal de Quebec

Belle finale au menu

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La finale de la Coupe Stanley devrait donner lieu à un spectacle intéressan­t.

Les Penguins de Pittsburgh font honneur à leur titre de champions. Ils se débrouille­nt très bien sans leur as défenseur Kristopher Letang.

Ils ont gagné un match sans les services de leur leader Sidney Crosby contre les Capitals de Washington.

Ils ont pris avec succès le pari de ramener le gardien Matt Murray durant la finale de l’est contre les Sénateurs d’ottawa.

Quant aux Predators de Nashville, ils ont été une des dernières équipes à se qualifier pour les séries éliminatoi­res.

Relégués au rôle de négligés, ils ont pulvérisé les Blackhawks de Chicago au premier tour. Ils ont ensuite éliminé les Blues de Saint Louis dans une série âprement disputée avant de venir à bout des sinistres Ducks d’anaheim, qui ont fini par avoir la peau de leur premier joueur de centre, Ryan Johansen.

PAS DE FOLIES À PRÉVOIR

Ce sont donc deux équipes résiliente­s qui feront les frais du show de fin de saison dans la Ligue nationale.

Les Penguins et leur force de frappe offensive contre la solide défense des Predators. Ça promet! On est en droit de s’attendre à du bon hockey dénué de folies et d’actes violents.

Ça devrait faciliter le travail des arbitres qui, il faut bien le dire, ne connaissen­t pas de très bonnes séries jusqu’ici.

PROMESSES REMPLIES

Les Penguins tenteront de devenir la première équipe depuis les Red Wings de Detroit, en 1998, à remporter un deuxième championna­t d’affilée. Ils en sont très capables. Les Penguins de l’ère Crosby honorent leur mandat. Ils en sont à une quatrième participat­ion en finale en neuf ans. Ils ont atteint le carré d’as cinq fois au cours de cette période.

Dans le sport contempora­in, ils sont ce qu’on peut appeler une dynastie.

Les projecteur­s sont braqués sur Sidney Crosby, mais le capitaine est entouré de joueurs de premier plan qui feraient le bonheur de plusieurs équipes.

À commencer par Evgeni Malkin, un joueur de grand talent qui compose très bien avec son rôle de second à Crosby.

Les Penguins font ce qu’il fallait, par ailleurs à Phil Kessel. Ce dernier étouffait sous la pression à Toronto. Il n’était pas heureux avec les Maple Leafs. À Pittsburgh, il se sent à sa place. Jake Guentzel s’affirme comme la découverte de l’année, lui qui a passé une demi-saison dans la Ligue américaine avant de s’amener avec les Penguins.

Un choix de troisième ronde, ce Guentzel.

Pas mal!

LA RENAISSANC­E DE RINNE

Du côté des Predators, on assiste à la renaissanc­e de Pekka Rinne, lui aussi une trouvaille du repêchage.

Le grand gardien finlandais avait été repêché 258e sur un total de 291 joueurs en 2004. On le disait sur la pente descendant­e à la suite d’une blessure à un genou subie il y a deux ans.

Or, voilà qu’à 35 ans, il connaît les plus grands moments de sa carrière.

Ses statistiqu­es sont remarquabl­es, avec un taux d’efficacité de ,941 et une moyenne de 1,71 but accordé.

Roman Josi, Ryan Ellis, Mattias Ekholm et P.K. Subban forment un quatuor de défenseurs hors pair.

L’attaquant Filip Forsberg est servi par un beau talent.

Colton Sissons et Magnus Arvidsson se tirent bien d’affaire. James Neal demeure un marqueur à surveiller.

La seule chose qui manque aux Predators, c’est l’expérience de la victoire.

Mais ça ne vient que lorsqu’on l’a vécue. La coupe Stanley est là devant eux. Ils la voient, ils la sentent, mais ils ne l’ont jamais touchée.

Crosby et Malkin l’ont serrée deux fois dans leurs bras, tout comme Chris Kunitz, Marc-andré Fleury et Letang.

Quand on y a bu du champagne, on y prend goût. On veut en boire encore.

Les Penguins se lèchent déjà les babines, mais si les Predators gagnent, ils ne l’auront pas volé. Aucune équipe ne gagne la coupe Stanley par chance.

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Sidney Crosby est entouré de joueurs de premier plan, à commencer par Evgeni Malkin.

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