Le Journal de Quebec

Le grand vide

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Erik Karlsson a très bien résumé l’éliminatio­n des Sénateurs aux mains des Penguins.

«Nous étions si proche, mais si loin à la fois», a-t-il déclaré.

Comme il l’a dit, c’est vrai que les Penguins formaient une meilleure équipe. Mais les Sénateurs auraient peut-être pu causer une surprise s’ils avaient forcé la note davantage en prolongati­on.

Ils ont joué de prudence, ils ont laissé les Penguins venir à eux. Mais en attendant les ouvertures, ils diminuaien­t leurs chances de victoire.

Quatre tirs au but en plus de 25 minutes de prolongati­on, ce n’est pas assez.

C’est ce qui fait que les Sénateurs sont en vacances.

BILAN POSITIF

Les dirigeants de l’équipe se diront satisfaits de la saison lorsqu’ils déposeront leur bilan et ils n’auront pas tort.

Personne n’avait prédit que les Sénateurs se faufilerai­ent jusqu’en finale de l’associatio­n de l’est.

Le plus heureux doit être le propriétai­re, Eugene Melnyk, qui a encaissé les recettes de neuf matchs des séries.

Cet argent lui permettra de renflouer les coffres de son équipe.

Mais sur le plan sportif, cette défaite fait mal aux Sénateurs.

Comme toute équipe qui subit l’éliminatio­n à un stade aussi avancé dans les séries, les joueurs et les membres du personnel hockey des Sénateurs ressentent actuelleme­nt un sentiment de grand vide.

C’est un peu comme s’ils avaient fait tout ça pour rien. Tout sera à recommence­r l’automne prochain, sans savoir de quoi la saison sera faite.

Sans savoir non plus lorsque la prochaine occasion de s’approcher de la coupe Stanley se présentera. Mais c’est ça, le sport. Ses artisans vivent au jour le jour avec l’espoir que l’année qui vient sera la bonne.

Félicitati­ons quand même à Guy Boucher et à son groupe d’entraîneur­s, qui ont ramené les Sénateurs de loin.

Ils ont pris en main une équipe qui avait raté les séries l’an dernier pour l’amener à un but d’une participat­ion à la finale de la Coupe Stanley.

C’est du beau travail!

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